Lutte contre le VIH/Sida : plus de 3 milliards FCFA pour financer des actions dans six départements

Le nouveau financement de 3 689 389 972 FCFA reçu par le Comité de coordination nationale (CCN) concerne les projets financés par le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme. Selon les bénéficiaires, cette subvention s’est faite au prix de rudes négociations avec le Fonds mondial. Ceci, à cause des dépenses inéligibles telles que constatées par l’audit conduit par le bureau de l’inspecteur  général du Fonds mondial. Pour la bonne gestion de ces fonds, le CCN a identifié la Croix rouge française comme récipiendaire principal. L’accord de subvention entre les deux dernières parties a été conclu récemment à Brazzaville.

En effet, la requête formulée pour la deuxième phase de ce projet consiste à contribuer à l’amélioration de la réponse nationale par la fourniture des services à haut impact de prévention, de traitement, de soins et soutien de qualité aux populations les plus vulnérables et les plus à risque. Il est ici tenu compte de plusieurs éléments, notamment les professionnels du sexe, les populations carcérales, les femmes enceintes séropositives.

Le projet couvre six départements parmi lesquels la Cuvette, la Lékoumou, la Bouenza et la Sangha. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet qui rentre dans sa deuxième phase, quelques structures ont été retenues avec l’accord du Fonds mondial. Il s’agit du Réseau national des associations des positifs du Congo, de l’Association serment universel, de l’Action de secours d’urgence et de développement humain, de l’Association de soutien aux groupes vulnérables, de la Croix-Rouge congolaise et des centres de traitement ambulatoire de Brazzaville et Pointe-Noire.

Tirant les leçons des erreurs commises par le passé, le président du CCN, Julien Makaya, a invité le bénéficiaire principal et les agences d’exécution à faire preuve de professionnalisme afin que l’impact du projet soit visible auprès des populations-cibles. «Le CCN n’acceptera plus que les fonds du projet soient gérés sans orthodoxie et en violation des procédures établies. Quiconque se retrouvera dans cette situation, remboursera, à la suite d’un audit du Fonds mondial, non seulement les fonds non justifiés, mais s’exposera aux poursuites judiciaires», a-t-il mis en garde.

Rappelons que depuis près de dix ans, le Fonds mondial finance les projets de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme au Congo, pour un montant global estimé à plus de 51 milliards FCFA.