Civilisations bantoues : 34 milliards FCFA pour réhabiliter le centre basé à Libreville

Samedi 6 Septembre 2014 - 19:15

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Malgré des budgets déjà consentis pour sa mise en route, le Centre international des civilisations bantoues (Ciciba), basé à Libreville, la capitale gabonaise, est réduite à sa simple expression. 

Il y a 30 ans, en 1983 précisément, onze pays dont l’Angola, Centrafrique, Comores, Congo Brazzaville, Gabon, Guinée Équatoriale, République démocratique du Congo, Rwanda, Burundi, Sao Tome et Principe et Zambie fondaient le Ciciba afin de promouvoir le patrimoine culturel des peuples africains au sud de l'Équateur.

Malgré un enthousiasme affiché par les bailleurs de fonds comme l'Union africaine et l'Unesco pour apporter leur contribution à initiative qui s’avérait naissante, le projet bat de l’aile. Le siège qui a coûté à l’État gabonais environ 10 milliards FCFA ressemble aujourd’hui à un vestige. D’ailleurs, selon des informations, des familles entières vivent illégalement dans ce chantier abandonné.  L’idée, derrière ce projet, est de faire en sorte que les peuples bantous possèdent un espace de métissage des cultures dans le cadre d’une coopération sous régionale. Il est vrai qu’en parcourant cet espace géographique de près de 150 millions de Bantous, l’une des valeurs partagés est la richesse linguistiques commune, les traditions et rites.

Certains experts expliquent l’abandon de ce projet par des problèmes financiers. Pendant plusieurs années, le Gabon aurait financé seul le fonctionnement de la structure. Les problèmes de contentieux électoral qu’ont connus plusieurs États ont concouru également à cet état de fait, explique-t-on. Certains estiment que le Ciciba comptait beaucoup dans la vision de l’ancien président Gabonais, Omar Bongo. 

Pourtant, le projet a apporté des résultats alléchants. Plus de 10.000 microfiches et documents ont été archivés lors de premières recherches. Aujourd’hui, il faudra penser à la numérisation de ce fond, pensent des experts. Dans ces locaux abandonnés, des œuvres d’arts moisissent dans la poussière, rapportent des médias spécialisés.

Un audit réalisé par l’Unesco en 2005 a permis de savoir que 10% seulement des objectifs de l’institution ont été atteints. Depuis cinq ans, les seules activités du Ciciba s’arrêtent à faire l’institution avec sa dizaine de travailleurs. Selon des informations obtenues dans une revue gabonaise, le siège du Ciciba pourrait être réhabilité d’ici peu. Les travaux sont estimés à 34 milliards FCFA selon des études menées par une entreprise chinoise.

 

 

 

Quentin Loubou