Vie associative : le CJDK exhorte les jeunes à la bonne gouvernance et transparence

Le Cercle des jeunes pour le développement de Kisenso (CJDK) a organisé le 22 août, dans la salle paroissiale de l’église Sainte- Félicité, une conférence-débat à l’intention des jeunes de la commune de Kisenso sur le thème ‘‘ Les jeunes, agent de la bonne gouvernance et de la transparence’’. Cette rencontre qui a été ouverte par le représentant du bourgmestre de la commune de Kisenso, a bénéficié de l’appui de l’ONG Actionaid international RDC, dans le cadre de sa stratégie nationale ciblant les femmes et les jeunes qui sont appelés à mettre la main dans la pâte afin de lutter contre la pauvreté.

À cette occasion, Nicole Lafolla, conseillère en charge de la jeunesse au sein de cette ONG internationale, a expliqué aux jeunes de Kisenso cette stratégie dont l’un des objectifs leur concernant se résume en ceci : contribuer à la mise en place d’un environnement favorable dans lequel les pauvres et les exclus marginalisés, particulièrement les femmes et les jeunes, pourront participer de manière significative au processus de gouvernance en vue de rendre les autorités redevables. L’objectif, a-t-elle souligné, est de mobiliser plus de 100000 jeunes à travers le pays afin d’appuyer la réforme politique en faveur de la jeunesse. Il s’agit d’aider les jeunes à revendiquer leur place au sein des institutions et avoir des jeunes prêts à se présenter et à représenter les autres. Plusieurs domaines sont donc pris en compte, à savoir la prise en charge communautaire des jeunes vulnérables, l’accès des jeunes aux services sociaux de base, la culture de la paix, la démocratie, l’éducation citoyenne, etc.

Lutter contre la corruption

Dans son exposé, Me Matthieu Kutalana a entretenu les jeunes de Kisenso sur les stratégies à mettre en place afin de lutter contre la corruption qui prend de plus en plus de la place dans notre société et même dans le chef des jeunes. Partant de l’historique de la corruption qui, selon lui, a pris naissance depuis la colonisation et jusqu’à l’accession de la RDC à la souveraineté nationale, l’orateur a tout de même souligné que la corruption est sanctionnée par la loi, allant de six mois à dix ans de servitude pénale. La corruption, a expliqué Me Matthieu, a un impact négatif dans la société, notamment la misère vécue par la population, particulièrement la jeunesse, entraînant ainsi la fuite des investisseurs.

Pour l’arrêter, il propose aux jeunes de prendre des résolutions. Cette jeunesse, indique-t-il, doit prendre conscience en identifiant d’abord le mal en le dénonçant, éviter l’alcool et les produits stupéfiants. Il invite les jeunes à prendre des initiatives et à se soulever contre cette corruption dans tous les domaines de la vie nationale.

Sous la modération du vice-président, Paulin Hafuanani, le président du CJDK, Thierry Mbenza, a fait savoir que son ONG qui étend son champ d’action à travers tous les dix-sept quartiers que compte cette commune, compte éveiller et encadrer la jeunesse de Kisenso dans les ateliers de réflexions. Créé le 21 mai 2013 à l’initiative des jeunes réunis autour des questions du développement de leur commune, le CJDK a pour objectif de défendre et de promouvoir les intérêts des jeunes de Kisenso.