Fonction publique : plus 1.500 nouveaux agents à recruter en 2014

Jeudi 10 Juillet 2014 - 18:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Le ministère de l’Économie, des Finances, du Plan, du Portefeuille public et de l’Intégration ainsi que celui de la Fonction publique et de la Réforme de l’État, viennent de publier la notification des quotas de recrutement au titre de l’année en cours

1.684 nouveaux agents dont 1.572 dans le cadre de la prévision et 112 pour le compte du reliquat de l’année dernière, seront recrutés à la Fonction publique en 2014. Au total 45 ministères, écoles, instituts et institutions de la République sont concernés par ce recrutement. Un quota jugé déjà insuffisant par certaines corporations au regard du nombre important de demandeurs d’emplois. Au niveau des écoles de formation par exemple le chiffre est loin de combler les attentes des diplômés sans emploi qui réclamaient récemment leur intégration.

En effet, dans une déclaration rendue publique le 20 juin à Brazzaville, la Coordination nationale des écoles de formation professionnelles publiques (CNEFP) et le Socle de diplômés des écoles professionnelles (SDEP) demandaient au gouvernement la publication sans délai de la notification fixant les quotas de recrutement à la Fonction publique au titre de l’année 2014. Ces organisations regroupent environ 13.164 diplômés sans emploi sortis, entre autres, de l’École nationale des instituteurs (ENI) : 5.000, de l’École paramédicale et médico-sociale (Epmms) : 3/800 de l’Institut supérieur d’éducation physique et sportive (Iseps): 1.200 de l’Institut national de la jeunesse et des sports Injs:1 200.

Dans le quotas de cette année, seules 60 personnes seront recrutées pour le compte de l’Iseps, 160 pour l’Injs (sport et jeunesse), 170 pour l’Epmms, 140 pour l’Eni, 92 pour l’Ecole nationale moyenne d’administration, 40 pour l’Ecole nationale des beaux-arts et 56 pour l’Ecole normale supérieure.

Comment combler le déficit en personnel enseignant ?

Pour faire face au sérieux problème du déficit de plus de 15.000 enseignants à travers le pays, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Hellot Matson Mampouya, envisageait au début de l’année, d’appeler des enseignants en attente d’intégration pour prêter main forte à ce secteur. Une initiative qui ne semble pas aller jusqu’au bout car l’opération qui a débuté récemment a été suspendue pour des raisons non encore élucidées par la tutelle.

Après ce que certains peuvent considérer comme un échec à cette nouvelle politique qui consistait à faire recours aux « ex-appelés et volontaires », le ministère espérait cette fois sur le quota qui lui serait attribué. Le constat est mitigé pour ce département ministériel qui ne dispose que de 50 postes pour cette année.

Le constat est aussi amer au niveau du ministère de l’Enseignement technique, professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi qui s’est vu attribuer 70 places dans le quota contre ses prévisions de plus de 1000 enseignants pour combler le déficit.

50 places pour le ministère de la Communication

À ce ministère où évoluent plus de 200 pigistes dans les médias d’État à travers le pays, cinquante places sont pourvues. Selon nos informations, le Collectif des pigistes et bénévoles qui a réclamé ce quota à travers un sit-in, accuse le cabinet du ministre de s’être approprié la gestion de ce quota et dit craindre des injustices.

Les handicapés ne sont pas oubliés

Après de multiples revendications auprès du gouvernement, surtout pendant la première édition du dialogue intergénérationnel organisée par le ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique, les 26 et 27 février dernier, les personnes vivant avec un handicap sont pris en compte dans le quota de cette année. En effet, 25 places leur sont réservées. Il est également prévu le recrutement de 20 autres agents pour le compte de l’Institut des Jeunes sourds.

Parmi les autres ministères et institutions concernés par ce quota, on peut citer : les ministères de la Fonction publique (140 places), Santé et Population (30), Culture et Arts (10), Équipement et travaux publics (13), Recherche scientifique (10), Cour des comptes et de discipline budgétaire (15), Zones économiques et spéciales (15), médecins et assimilés (30), Institut supérieur de gestion (10).

Des quotas pour des diplômés formés à l’étranger

Le gouvernement a, par ailleurs, intéressé dans le quota de l’année en cours, les diplômés formés dans trois pays. Il s’agit de100 pour la France, 25 pour Cuba et 15 pour la Russie.  A cela s’ajoutent, les 25 de l’IEF Cémac, 10 de l’Iford-Cémac et 17 de l’Issea-Cémac.

Parfait Wilfried Douniama