France-RDC : Joseph Kabila attendu à l’Élysée d’ici le 21 mai

Mercredi 30 Avril 2014 - 20:30

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Les échanges économiques, les investissements, la situation en Centrafrique, le processus électoral et la bonne gouvernance seront au menu de l’entrevue entre les deux chefs d’État.

Une nouvelle rencontre entre Joseph Kabila et François Hollande est projetée à l’Élysée d’ici le 21 mai prochain. C’est ce que révèlent des sources diplomatiques au pays indiquant que le prochain tête-à-tête entre les deux chefs d’État fait suite au quatorzième sommet de la Francophonie tenu à Kinshasa et celui de l’Élysée. Ils ont, en effet, convenu de se retrouver dans un cadre plus apaisé et respectueux de la souveraineté de leurs pays respectifs pour évoquer des questions d’intérêt commun. À ce sujet, il y a lieu de dire que ce ne sont pas les matières qui vont manquer étant entendu que les deux chefs d’État vont chercher à aplanir leurs divergences et surtout lever tout ce qui est de nature à entraver la bonne coopération entre Paris et Kinshasa.

Au nombre des sujets qui vont s’inviter au débat figure sans doute la situation en Centrafrique qui partage plus de 1500 km de frontière avec la RDC. L’instabilité récurrente dans laquelle a basculé ce pays sur fond de violence extrême requiert de la part de la RDC un devoir d’assistance. La France, qui est l’un des premiers États membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies à voler au secours de la Centrafrique, entend obtenir de la RDC un appui conséquent en hommes pour la mission onusienne déployée en République centrafricaine. La France, rapporte-t-on, ne devrait pas porter seule le poids de cette crise et ne pourrait pas non plus déployer davantage des troupes en RCA. L’implication de la RDC par rapport à cette requête, indique-t-on, constituera une avancée significative sur la voie de la pacification de ce pays après le départ des militaires tchadiens.

Autre sujet, qui pourrait être au menu des discussions, concerne le processus électoral en RDC pour lequel Joseph Kabila attend de la France un soutien logistique et financier nécessaire à l’organisation des bonnes élections. Quant à la question des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, il sera nécessaire pour Joseph Kabila de donner les gages que présente son pays en termes de démocratie et de bonne gouvernance afin de rassurer le patronat français soucieux d’investir en RDC. D’où le volet économique représente le soubassement de cette entrevue autour d’un partenariat gagnant-gagnant sur fond des échanges commerciaux profitables aux deux pays. Le besoin des financements et de la technologie étant immense et pressant pour la RDC, Joseph Kabila en profitera sans doute pour rassurer les investisseurs français sur l’avantage qu’ils tireront en apportant des capitaux frais au Congo-Kinshasa.

           

 

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Joseph Kabila