France-RDC : Joseph Kabila attendu à l’Élysée d’ici le 21 mai
Au nombre des sujets qui vont s’inviter au débat figure sans doute la situation en Centrafrique qui partage plus de 1500 km de frontière avec la RDC. L’instabilité récurrente dans laquelle a basculé ce pays sur fond de violence extrême requiert de la part de la RDC un devoir d’assistance. La France, qui est l’un des premiers États membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies à voler au secours de la Centrafrique, entend obtenir de la RDC un appui conséquent en hommes pour la mission onusienne déployée en République centrafricaine. La France, rapporte-t-on, ne devrait pas porter seule le poids de cette crise et ne pourrait pas non plus déployer davantage des troupes en RCA. L’implication de la RDC par rapport à cette requête, indique-t-on, constituera une avancée significative sur la voie de la pacification de ce pays après le départ des militaires tchadiens. Autre sujet, qui pourrait être au menu des discussions, concerne le processus électoral en RDC pour lequel Joseph Kabila attend de la France un soutien logistique et financier nécessaire à l’organisation des bonnes élections. Quant à la question des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, il sera nécessaire pour Joseph Kabila de donner les gages que présente son pays en termes de démocratie et de bonne gouvernance afin de rassurer le patronat français soucieux d’investir en RDC. D’où le volet économique représente le soubassement de cette entrevue autour d’un partenariat gagnant-gagnant sur fond des échanges commerciaux profitables aux deux pays. Le besoin des financements et de la technologie étant immense et pressant pour la RDC, Joseph Kabila en profitera sans doute pour rassurer les investisseurs français sur l’avantage qu’ils tireront en apportant des capitaux frais au Congo-Kinshasa.
Alain Diasso Légendes et crédits photo :Joseph Kabila |