Centrafrique : la MISCA endeuillée par la mort d’un soldat du contingent camerounaisMardi 29 Avril 2014 - 12:10 Malgré ce décès survenu à Paoua, au nord-est de Bangui, le 26 avril 2014, le chef de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca), le général Jean-Marie Michel Mokoko, a réitéré la détermination de la force africaine à mener à bien sa mission, conformément au mandat fixé par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) L'incident a également fait un blessé. Une enquête a été diligentée par la Misca pour déterminer les circonstances de la mort du soldat. Cette nouvelle perte porte à 25 le nombre de personnels en uniforme décédés et à 148 celui des blessés depuis le déploiement de la force africaine en Centrafrique, le 19 décembre 2013. En outre, une attaque meurtrière a été perpétrée le 27 avril contre le centre médical de Médecins sans frontières (MSF) à Nanga Boguila (450 km au nord de Bangui). Selon le dernier bilan, elle aurait coûté la vie à 22 personnes, dont des responsables locaux centrafricains et des employés de cette ONG. Ces violences et toutes les autres atrocités commises à travers le pays prouvent que la situation est loin d’être normalisée en Centrafrique. MSF condamne fermement cette attaque injustifiée contre des civils non armés dans un lieu clairement identifié comme étant une de ses structures de santé. « Nous sommes extrêmement choqués et attristés par la violence brutale utilisée à l’encontre de notre personnel médical et de la communauté, a déclaré Stefano Argenziano, chef de mission de MSF en RCA. Notre priorité est maintenant de soigner les blessés, d’informer les familles, ainsi que d’assurer la sécurité de nos collaborateurs, de nos patients et de l’hôpital. » Cette attaque a contraint MSF à réduire son équipe et à suspendre ses activités à Nanga Boguila. « MSF maintient son engagement à porter assistance à la population, mais nous devons également prendre en compte la sécurité de nos collaborateurs, a ajouté Stefano Argenziano. En réaction à cet acte terrible, nous évaluons également s’il est possible de continuer nos activités dans d’autres zones. » Selon MSF, l’incident de Nanga Boguila s’est produit quand des membres armés de l’ex-Seleka ont entouré l’hôpital de la localité alors que se tenait une réunion à laquelle MSF avait convié 40 leaders communautaires pour discuter de l’accès aux soins. « Des hommes armés ont pillé le bureau de MSF sous la menace d’armes. Des coups de feu ont été tirés en l’air. Dans le même temps, d’autres hommes armés se sont approchés du lieu de la réunion où se trouvaient des collaborateurs de MSF et des membres de la communauté, non armés. Sans raison, les hommes armés ont commencé à tirer dans la foule, tuant et blessant grièvement des civils », précise l’organisation dans un communiqué. MSF, qui est la seule organisation internationale humanitaire présente à Nanga Boguila pour répondre aux besoins des populations, a appelé toutes les parties au conflit à « respecter la neutralité du personnel médical, des structures de santé et des activités ». Nestor N'Gampoula |