![]() Médias : FFJ salue la libération de Patrick PalataMardi 22 Avril 2014 - 19:08 Le journaliste a pu recouvrer la liberté à la faveur de la loi d’amnistie de février 2014 après plus de trois ans de détention.
Palata, poursuivi pour « participation à un mouvement insurrectionnel » aux côtés de Faustin Munene, ancien général au sein des Fardc, actuellement en exil au Congo-Brazzaville, a été condamné à vingt ans de prison ferme par la justice militaire. Il avait été arrêté début janvier 2011. La peine sus évoquée prononcée par le tribunal militaire de garnison de Matadi a été reconduite en appel par la Cour militaire du Bas-Congo. Ce qui avait conduit au transfèrement du condamné à la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa. À la faveur d’une loi d’amnistie de février 2014, Patrick Palata a pu recouvrer la liberté. On rappelle que FFJ avait mené des actions auprès de l’opinion en imprimant notamment le calendrier 2013 à l’effigie du condamné et rendu de nombreuses visites à la prison. L’organisation a également mis à la disposition du condamné une équipe d’avocats, membres de son département d’assistance juridique et d’autres, pour plaider sa cause et servir à toutes les éventualités. « Nous prenons acte de cette libération et nous demandons que la même mesure s’applique à deux autres journalistes poursuivis presque pour les mêmes faits, actuellement gardés en prison à Kinshasa », a déclaré le directeur de FFJ, Désiré-Israël Kazadi. Il s’agit selon le directeur de cette ONG de Fortunat Kasongo Ndaw et John Mpoyi Kabeya, respectivement promoteur de la Radio-Télé Autonome du Sud-Kasaï (RTAS), émettant à Miabi, et directeur technique de la Radio Lisanga télévision (RLTV), émettant à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental. Kasongo et Mpoyi sont également détenus à la prison militaire de Ndolo, où ils ont été transférés, le 27 avril 2013, après huit mois de détention dans les cachots de l’Agence nationale des renseignements/Kinshasa et de l’Auditorat militaire supérieur de Kinshasa-Gombe. Le parquet militaire accuse les deux journalistes d’«incitation des militaires à la participation à un mouvement insurrectionnel», à cause de leurs relations supposées avec Roger Lumbala, un député déchu qui a rejoint la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23). Il les soupçonne également d’avoir été en contact avec le colonel John Tshibangu, ex-commandant de la région militaire du Kasaï occidental, ayant fait défection en août 2012 après avoir créé un mouvement rebelle. Fortunat Kasongo et John Mpoyi, note-t-on, ont été successivement arrêtés, les 14 et 20 août 2012, au centre du pays puis transférés à Kinshasa, le 26 août 2012. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo : Patrick-Palata. |