Zone Cémac: possible dévaluation du franc CFAJeudi 10 Mai 2018 - 14:30 La probabilité envisagée par la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) s'appuie sur l'évolution de l'indice de pression des changes dans la sous-région. A en croire l'institution, la zone Cémac demeure " une poche de risque" de la monnaie. « Les réserves ont commencé à se stabiliser, mais demeurent faibles et leur évolution pourrait retrouver une tendance baissière si le FMI ne parvient pas à conclure un accord avec la République du Congo et la Guinée équatoriale. Le risque de dévaluation du franc CFA d’Afrique centrale n’est donc pas totalement à exclure », selon les analystes de la Coface, dans un récent focus publié sur l'Afrique subsaharienne. Dans la région, le Cameroun a été le premier pays à anticiper, en signant un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), suivi du Tchad, de la Centrafique, à l'issue de la conférence de Yaoundé fin 2016, au cours de laquelle les pays de la zone avaient pris des initiatives de groupe visant à reconstituer les réserves de changes et à soutenir la stabilité du franc CFA. Le Congo et la Guinée équatoriale ont traîné le pas. Le Congo semble, finalement, avoir trouvé un accord avec l'institution financière. Au-delà de la zone Cémac, d'autres pays sont cités par la Coface, notamment ceux du Maghreb (Algérie, Tunisie), l'Angola et l'Ethiopie. L'Angola, qui appartient à la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale inquiète, à cause de la diminution vertigineuse en 2017 de ses réserves internationales et ce, malgré la dévaluation d'avril 2016. Des pressions qui se sont traduites par un écart régulier entre le taux officiel, fixé à 166 kwanzas pour un dollar, et le taux parallèle (plus de 420 kwanzas pour un dollar), indique son rapport.
Noël Ndong Notification:Non |