Women Activity Awards 2015 : une dizaine de femmes et filles distinguées lors de la 3è édition

Vendredi 27 Novembre 2015 - 15:01

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La cérémonie de la troisième édition des  Women Activity Awards 2015  s’est tenue  à l’hôtel le Mikhael’s le 14 novembre dernier en présence des représentants de la Banque commerciale internationale (BCI), des diplomates, des hauts dignitaires et des journalistes.  Une soirée sobre et sans fioriture  qui a distingué une dizaine de femmes et filles dans les domaines du maquillage, de la transformation du manioc et de la gestion des entreprises. Elles nous livrent leurs impressions.

« Notre challenge pour cette année 2015, a été d’assurer l’insertion professionnelle des femmes et des jeunes filles n’ayant pas de métiers didactiques dans les domaines de la transformation du manioc, le maquillage et la gestion d’entreprise », a fait savoir dès les premières minutes de son allocution Mili Mildred Moukenga, présidente de l’Association Femme Modèle, fondatrice des Women Activity Awards.

Essentiellement consacrée à la formation, cette année, Femme Modèle a voulu  au travers de ses activités ponctuelles rendre formelles toutes ces entreprises (maquillage, transformation du manioc et  gestion des entreprise) et surtout encourager les femmes et les filles à exercer leurs métiers sans complexe  comme l’a déclaré Mili.

Autonomiser donc les femmes revient à autonomiser une grande partie de la population et pour Mili,  il parait plus qu’urgent de permettre aux femmes et filles sans activités professionnelle d’apprendre un métier régénérateur de bénéfice afin que celles-ci subviennent  à leurs besoins. « Notre souhait est de voir la femme congolaise participer pleinement au processus du développement économique de son pays », a souligné Mili qui malheureusement  a déploré le manque d’intérêt  des femmes conviées aux formations initiées par Femme Modèle.

 « Sur les 45 femmes inscrites au départ pour toutes les formations, seulement 17 ont pu terminer la formation (qui a duré six semaines à hauteur de vingt mille FCFA), 28 ont abandonné sans raison valable ».  Mili a rappelé aux femmes qu’il était temps que celles-ci prennent leur responsabilité et apprennent à être financièrement indépendantes.

Un combat qu’accompagne la BCI depuis déjà trois ans comme l’a fait savoir monsieur Collet, Directeur Général Adjoint de la BCI, qui a encouragé les femmes à apprendre et à développer leurs différentes entreprises dans l’objectif de devenir à la longue  financièrement autonomes.

Aussi pour ce qui est par exemple de la transformation du manioc, du tubercule au pain de manioc, une recette officielle a été éditée. De plus, pour donner à cette action une plus haute estime, « Manioc Pour Tous », un groupement de femmes fabricantes de manioc a été mis en place. « Une structure qui va avoir entre autres missions l’amélioration et l’accroissement de ce secteur », comme l’a indiqué la présidente.

Pour maman Emeline qui est dans la fabrication du manioc depuis son enfance, ces formations ont apporté un nouveau vent dans leur secteur car dit-elle, « on a essayé de sortir du pain de manioc ordinaire pour avoir des nouvelles formes plus originales et donc moins monotones : nattés, simples, en boules… De plus, avec la création de notre groupement, je pense que nous serons plus professionnels ». Cette dernière espère que ces nouvelles formes de maniocs seront bien par les consommateurs congolais et s’écouleront le plus naturellement possible.

« En ce qui me concerne, cette formation m’a vraiment aidée dans mon entreprise,  je suis dans la vente de la lingerie féminine. Aujourd’hui, je fais attention à mes dépenses car avant, je gérais de façon archaïque mes revenus. A cette date,  j’arrive maintenant à planifier mes entrées et mes sorties. Et cette formation me sert tout autant dans la gestion de mon ménage », a fait savoir Massanga Olga, la trentaine formée en gestion d’entreprise.

Des démarches  très importantes pour le développement de notre société, a fait savoir Mili en allusion au discours prononcé  par Ban Ki moon,  Secrétaire Général de l’ONU «(…) le programme de développement de l’année 2015, doit établir des priorités en matière d’égalités de sexe, et d’autonomisation des femmes. Le monde ne pourra jamais atteindre pleinement ses objectifs si la moitié des habitants de la planète n'est pas en mesure  de se réaliser. C’est en libérant le pouvoir des femmes que nous pouvons garantir l’avenir de chacun ». Discours qui rejoint bien les réalités congolaises vu que  les femmes constituent 52% de la population congolaise contre 46%  pour les hommes.

 Annette Kouamba Matondo

Berna Marty

Légendes et crédits photo : 

Une dizaine de femmes et filles ont été distinguées dans les domaines du maquillage, de la transformation du manioc et de la gestion des entreprises

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