Violences dans les écoles : des pistes pour éradiquer le phénomène à Talangaï

Lundi 12 Décembre 2016 - 15:45

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Réunis en séance de travail le 11 décembre à Brazzaville à l’initiative de l’administrateur-maire du 6e arrondissement, Privat Frédéric Ndeké, les équipes de maîtrise, les syndicats des enseignants et des élèves ainsi que les agents de sécurité évoluant à Talangaï, les chefs de quartiers et  de blocs ont pris un certain nombre de mesures devant baisser les tensions dans les établissements publics. 

Les violences dans les établissements scolaires sont devenues monnaie courante dans la capitale congolaise. Parmi les arrondissements les plus touchés par ce fléau, il y a Talangaï, que certains observateurs assimilent même à l’épicentre. Selon les différents acteurs réunis ce dimanche, cette situation trouve son fondement, entre autres, dans la cohabitation des écoles, née au lendemain des explosions meurtrières de Mpila en 2012 (4 mars). C’est le cas des élèves du lycée de la Révolution dans le 5e arrondissement Ouenzé, dont certains ont été transférés à Antonio- Agostino- Neto et d’autres à Thomas- Sankara, dans le 9e arrondissement Djiri.

La cohabitation des établissements pose problème

C’est ainsi qu’ils ont, entre autres, recommandé la mise à la disposition des responsables du lycée de la Révolution, les moyens roulants afin de leur permettre de transporter les tables-bancs se trouvant à A-A-Neto. Car, l’ancien site de ce lycée a été réhabilité. Le chef du quartier 68, Maman-Mboualé, Dunglo Bernard Nkani-Okoua pense que les autorités compétentes devraient regarder sereinement cette question pour que les élèves de la Révolution puissent regagner leur site d' antan à Ouenzé. « Les élèves n’ont pas de couleurs. Mais ce qui est vrai, c’est que la cohabitation entre le lycée de La- Révolution et le CEG A -Neto a toujours posé problèmes. Le CEG Neto a aujourd’hui 41 ans (le 1er octobre 1975) ; le lycée A- Neto depuis 2006, les deux n’ont jamais eu de problèmes. Le lycée de la Révolution a déjà eu des problèmes avec plusieurs établissements scolaires de Brazzaville », a rappelé celui dont les trois écoles sont installées dans son quartier.

Rappel sur les évènements des 8 et 9 décembre

En effet, cette décision a été prise au lendemain des violences ayant secoué le CEG et lycées A Neto et Révolution les 8 et 9 décembre derniers, suite à une affaire d’une prétendue élève non habillée en uniforme scolaire qui était venue solliciter son inscription au collège. La situation a dégénéré à cause de ses habits moins décents qui ont suscité la réaction violente des élèves du CEG Neto, alors que cette élève bénéficiait de la protection des lycéens de la Révolution. Conséquences : un enseignant blessé et de nombreux élèves interpellés, dont certains ont passé des nuits aux commissariats de police, avant leur libération sur instruction du maire.

D’autres mesures prises consistent en la reprise immédiate des cours dès lundi 12 décembre. La force de l' ordre a reçu mission de sécuriser le personnel enseignant et les élèves. Les compositions du 1er trimestre débuteront, quant à elles, le mercredi 14 décembre dans les trois entités scolaires. Pour trouver une solution durable à ces problèmes, les participants ont demandé aux autorités de les compartimenter, en construisant des murs de séparation et en ouvrant des portails d’accès indépendants à chaque école.

Conscientiser les élèves

L’administrateur-maire de l’arrondissement 6 Talangaï s’est, de son côté, engagé à prendre en charge l’enseignant blessé. Pour éradiquer définitivement ce problème qui a déjà pris de l’ampleur dans son entité administrative, Privat Frédéric Ndeké entame dès ce mardi 13 décembre une campagne de conscientisation des élèves dans ces trois structures. Les cérémonies se feront en présence des représentants des ministères de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, de la Jeunesse et de l’éducation civique, ainsi que celui de la Justice et des droits humains.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le présidium ; les participants ; crédit photo Adiac

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