Violences basées sur le genre : un véritable casse-tête pour de nombreuses Brazzavilloises ?

Dimanche 27 Décembre 2015 - 16:30

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Selon une étude validée avec amendements, le 24 décembre dernier dans la capitale, sur un échantillon de 787 femmes dont l’âge varie entre 15 et 59 ans, enquêtées, 62% ont déclaré avoir subi au moins une fois des violences au cours des douze derniers mois à Brazzaville.

Menée par Panacea Conseil à la demande du ministère de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, cette enquête visait à fournir des informations quantitatives sur les connaissances, attitudes et pratiques liées aux violences basées sur le genre. En effet, l’atelier de validation de l’étude sur les violences basées sur le genre à Brazzaville a regroupé, dans la salle du Centre d’information et de la documentation sur la femme, les cadres issus des ministères, ONG, associations spécialisés, institutions de la République, les agences du système des Nations unies.  Le tout sous la direction de Ludovic Oniangué, directeur du cabinet de la ministre de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement.

Le document a été validé autour de trois tables rondes, parmi lesquelles les caractéristiques du pays et les résultats de l’enquête ménage/individuel par le secrétaire permanent de la cellule de gestion des marchés publics du ministère de la Promotion de la femme, George Bolondo. La dernière table ronde intitulée : résultats de l’enquête auprès des structures a, quant à elle, été animée par le premier président de la Cour d’appel de Brazzaville, Me Christian Oba.

« En dépit des irrégularités de forme, l’analyse critique a révélé au fond que dans tous les milieux de socialisation épinglés (écoles, foyers conjugaux, familles, églises, milieux professionnels…), les femmes sont de façon permanente et persistante, exposées aux violences de plusieurs types : psychologiques, sexuelles, physiques et économiques dont l’ampleur évaluée en pourcentage élevé, mérite d’être anéantie », ont souligné les participants dans la synthèse des travaux.

C’est ainsi qu’ils ont formulé quelques recommandations à l’endroit des décideurs. Il s’agit notamment de la sensibilisation à grande échelle en langues nationales sur les thématiques relatives aux violences faites aux femmes ; l’élargissement de l’étude sur d’autres localités du pays, ainsi que la nécessité pour le ministère en charge des questions des femmes de travailler en réseau avec d’autres départements ministériels pour d’éventuelles informations.

Rappelons que cette étude qui s’est effectuée dans les neuf arrondissements de Brazzaville a consisté spécifiquement à présenter les facteurs qui sont associés aux violences basées sur le genre ; analyser ses déterminants socio-culturels ; présenter les types d’agressions subies par les femmes dans l’environnement familial et public. Elle consistait enfin à décrire la typologie des femmes victimes/survivantes et des potentiels agresseurs ; présenter les institutions de recours et d’appui sur l’existence des dispositifs de répression et de prise en charge des survivantes/victimes.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les participants pendant la table ronde animée par Christian Oba ; crédit photo Adiac

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