VIH/SIDA : la rupture de molécules d’antirétroviraux persisteMardi 18 Août 2015 - 17:15 La desserte en médicaments antirétroviraux semble évoluer ces derniers mois. Pourtant, des ruptures de certaines molécules inquiètent des malades.
En effet, la semaine dernière, le débat a ressurgi lorsque quelques malades ont fait remarquer le manque de la molécule Atripla dans les stocks. Ce désagrément, rappellent-ils, bouleverse les schémas thérapeutiques de plusieurs patients. Les conséquences sont lourdes et les spéciliastes évoquent de possibles résistances. Selon des chiffres, 12% de malades sur les 18.000 qui sont sous ARV au Congo prennent de l’Atripla comme thérapie de base, manifestement introuvable ces derniers jours. À cause de ces ruptures, plusieurs malades sous ce traitement sont basculés dans la Duovir-N, une molécule avec d'autres spécificités chimiques, murmure-t-on. En 2013, pour une situation un peu plus grave qui concernait une rupture des molécules Atripla, Efavirenz et Névirapine, l’Association panafricaine Thomas-Sankara interpellait les pouvoirs publics sur la gravité de la situation au regard « des conséquences sociosanitaires que cela va engendrer : décès en cascade, développement des résistances, réapparition et développement des maladies opportunistes ». ces dernières mois, la situation tend à s’améliorer malgré des disfonctionnements qui alimentent des incertitudes sur une maîtrise parfaite du dossier. Résultat : des commentaires ont fusé sur un éventuel arrêt de la gratuité des ARV par le gouvernement. Décidé à tenir les engagements de gratuité du traitement antirétroviral, le Congo dégage environ 4 milliards FCFA par an pour la lutte contre la maladie. Depuis le dessaisissement partiel de la Congolaise des Médicaments Essentiels et Génériques dans l’approvisionnement des ARV, les ruptures ont été constatées et, en même temps, des commandes morcelées. Le gouvernement congolais a mis en place une réponse qui vise d’une part à réduire le nombre de nouvelles infections et, d’autre part, à atténuer l’impact de cette maladie en améliorant l’accès aux soins pour les PVVIH. Un défi qui se heurte encore à plusieurs faiblesses. On cite, à juste titre, des ruptures indiscrètes de molécules incomplètes.
Quentin Loubou Légendes et crédits photo :Une boite de l'Atripla Notification:Non |