VIH-sida : la Fécodho s’insurge contre la rupture des ARVJeudi 8 Septembre 2016 - 18:30 Dans une lettre ouverte adressée, le 7 septembre, à la ministre de la Santé et de la Population, la Fédération congolaise des droits de l’Homme (Fécodho), que dirige Céphas Germain Ewangui, déplore la rupture des antirétroviraux (ARV) au Congo.
A l’issue de cette enquête a noté la Fécodho, il ressort qu’une situation extrêmement grave menace dangereusement la vie des milliers des filles et fils du Congo vivant avec le VIH-sida, en dépit des différentes sonnettes d’alarme venant des organisations de promotion et de défense des droits de l’Homme. « Il s’avère, Madame la ministre et vous le savez : que la situation du VIH-sida au Congo est préoccupante avec plus de 100.000 personnes infectées ; que la rupture des ARV provoque inéluctablement des résistances organiques ; que la rupture des ARV entraine la dégradation de la prise en charge des patients ; que la rupture des ARV provoque l’effondrement du système immunitaire et que la rupture des ARV entraine la résurgence et le développement des maladies opportunistes et des décès en cascade », peut-on lire dans cette lettre. La Fécodho dit avoir appris et vérifié que plusieurs malades, à défaut de la trithérapie, faute de mieux, prennent maintenant la bithérapie. Un bricolage de fait, précise la lettre, qui ne manque pas, là aussi, de graves conséquences. « Sur la base des informations recueillies auprès des structures spécialisées, il ressort que c’est votre cabinet qui monopolise directement les opérations d’approvisionnement des ARV se transformant, de fait, en centrale d’achat en lieu et place de la Congolaise des médicaments essentiels génériques. La Fécodho dénonce avec fermeté ce qu’elle considère comme des comportements et pratiques cruels et inhumains. Elle rend votre cabinet responsable de toutes les conséquences qui en découlent », poursuit la missive. Par ailleurs, la Fécodho a transmis une copie de la présente lettre ouverte au ministre de la Justice et des Droits humains en vue de l’ouverture d’une information judiciaire pour « homicide involontaire » et non-assistance à personne en danger. La Fécodho a rappelé à Madame la ministre que le droit à la vie étant essentiellement tributaire au droit à la santé, est donc un droit intangible et sacré qui, pour l’essentiel, justifie l’existence des gouvernants à travers le monde. « Le droit à la vie est le droit de l’Homme par excellence et facteur explicatif de la jouissance de tous les autres droits attribués à la personne humaine », conclut la lettre.
Roger Ngombé Légendes et crédits photo :Céphas Germain Ewangui Notification:Non |