Vie des partis : rencontre citoyenne entre Pierre Ngolo du PCT et les Congolais de l’étranger

C’est en début d’après-midi, le 22 juin à Paris, que la rencontre citoyenne entre Pierre Ngolo et la diaspora congolaise s’est tenue « pour construire un Congo qui avance sur la voie du progrès », expliquent les organisateurs.

Dans son mot d’introduction, le chef du parti de la majorité présidentielle a exprimé sa satisfaction d’engager des échanges avec l’assistance. Il a rappelé l’actualité du Congo, avec pour points principaux : le débat sur la constitution de 2002, la préparation des élections locales, l’opération Mbata ya bakolo, etc.

Durant quatre heures, les échanges questions-réponses ont permis de passer en revue sans tabou tous les sujets. Ils ont porté en grande partie sur des suggestions aux dirigeants du PCT afin que le parti le plus populaire de tous redevienne une force de propositions, qu’il veille sur l’action gouvernementale en vue d’améliorer la gouvernance publique et de trouver des solutions aux préoccupations de la vie quotidienne des populations congolaises : eau potable, électricité, éducation, assainissement, transport public dans les villes, et surtout santé pour tous.

Quant à l’actualité électorale et la question de la constitution de 2002, l’assistance a conçu qu’elle soit modifiée. Pierre Ngolo a souligné que, pour l’heure, le parti n’avait pas encore arrêté sa position. Mais, affirme-t-il, le débat démocratique est ouvert en dissociant les hommes de l’homme Denis Sassou-N’Guesso. Car, a-t-il prévenu, « à chaque fois que notre pays a fait des choix importants en tenant compte d’un seul individu, comme lors de la conférence nationale souveraine, il a vite été rattrapé par l’inadéquation des solutions retenues à la va-vite ».

À propos du vote des Congolais de l’étranger, le secrétaire général a répondu aux préoccupations de l’assistance en indiquant qu’une telle décision serait de la compétence de la conférence nationale, ou plutôt de celle du conseil supérieur de la république : « À l’époque, on pensait qu’il fallait exclure du vote les Congolais de l’étranger parce que les ambassades étaient tenues par des gens nommés par le président en place. Les diplomates auraient été en mesure de manipuler les résultats des urnes. Ce qui aurait permis à Denis Sassou-N’Guesso de disposer d’une réserve de voix importante. Aujourd’hui, ceux qui défendaient cette thèse ne l’assument plus. » Et d’affirmer : « Cette question est une préoccupation pour la diaspora. Cela se comprend. Elle ne ferait pas l’objet de soupçons de même nature aujourd’hui si le gouvernement songeait à la modifier… »

Pierre Ngolo a conclu le dialogue citoyen en invitant les Congolais de la diaspora à procéder au choix du Congo, les incitant à rentrer au pays sans exiger de garanties particulières. « Vous devez être les acteurs des changements, des innovations dans notre pays, le vôtre, parce que vous avez acquis ailleurs une expertise plus qu’intéressante. Notre pays n’avance peut-être pas au rythme de la France ou de l’Angleterre, mais sachez que vous perdriez du temps à rester au loin, à l’étranger… », a-t-il martelé.