Les Dépêches de Brazzaville : Comment êtes-vous devenu le représentant du PCT en France ?
Patrick-Gabriel Dion : Mon engagement au PCT remonte à l’UJSC lors de mon séjour estudiantin en Roumanie. À plusieurs reprises, j’ai exercé des responsabilités dans des associations : SDA, CRJ, Dade, Assocreef. Je suis titulaire d’un doctorat en sciences économiques et j’exerce en tant que professeur des universités (Proméo et Cnam). Ma candidature à la présidence de la Fédération France figurait parmi d’autres. Le choix s’est porté sur moi de la manière la plus démocratique, au suffrage universel indirect effectué par les deux comités Île-de-France et interrégions, en conformité avec les statuts du parti.
Votre ascension politique consiste-t-elle à insuffler le vent du renouveau prôné par le sixième congrès ?
J’ai accepté la lourde tâche de prendre en charge l’orientation, la coordination et le contrôle du parti en France. Je salue mes prédécesseurs qui ont réalisé un travail remarquable. En revanche, les nouvelles orientations du parti depuis le sixième congrès font la part belle à la restructuration en privilégiant la jeunesse et le respect du genre. La Fédération France PCT, depuis fort longtemps, était une structure provisoire. Ce qui était absurde étant donné le poids et le rang du PCT dans la vie politique congolaise. Il était temps de mettre fin à cet état de choses. Le changement permet de rajeunir, revitaliser, redynamiser le parti de la majorité présidentielle afin de lui insuffler un sang nouveau, une nouvelle dynamique. Avec l’ensemble de mes camarades, je vais m’atteler à mener à bien cette mission. Tous unanimes derrière le secrétaire général du parti, Pierre Ngolo, nous allons fédérer et utiliser l’œcuménisme des compétences pour contribuer au rayonnement international du parti, notamment en France et en Europe.
Quelle sera votre première décision ?
Je suis à la tête d’un parti dont les objectifs et la politique découlent des orientations du comité central. Les décisions émanent du parti. Elles sont connues et s’appliqueront dans l’immédiat. À court terme, notre feuille de route prévoit de préparer et organiser la première session du conseil fédéral du PCT France. Celle-ci nous permettra d’adopter le programme d’activités, d’entériner le règlement intérieur et d’élaborer le budget prévisionnel de fonctionnement de l’exercice en cours. Bien qu’elle soit difficile et exaltante à la fois, je suis prêt pour mener à bien ma mission.