Union africaine : plus d’efforts exigés dans la promotion des domaines clés

Jeudi 25 Janvier 2018 - 11:37

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Les pays africains ont été encouragés, le 23 janvier à Addis-Abeba (Ethiopie) à plus d’investissements et d’efforts dans l’éducation avec une participation accrue des femmes et des filles.  Une recommandation qui a été formulée lors d’une conférence de presse organisée en marge des réunions préparatoires du sommet des chefs d'Etat.

C’est notamment au cours du 2e Dialogue de haut niveau du Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique de l’Union africaine  qu’il a été demandé aux pays africains d’investir et de promouvoir le secteur de l’éducation.

« Il est donc important de définir les processus d’enseignement et d’apprentissage dans les écoles afin de développer des environnements d’apprentissage propices au genre », a déclaré le principal orateur, l’ancien président tanzanien, Jakaya kikwete, membre de la Commission internationale sur le financement de l’éducation globale. « Chaque pays doit enfin décider comment s’en occuper en transformant les plans en actions sur le terrain. L’avenir de l’Afrique c’est pour la nouvelle génération », a-t-il réitéré.

Pour cet ancien chef d’Etat, « aucune nation ne peut se développer sans des compétences dans les Sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM) et l’Enseignement technique et la formation professionnelle (EFTP )». « Il est aussi impossible d’arriver à cela sans un effort d’investissement et enfin la réussite de la transformation de l’Afrique passe par l’éducation, car l’avenir de la jeunesse se trouve dans les écoles », a affirmé Jakaya Kikwete. Il a, par ailleurs, déploré le fait que trois cent cinquante millions de jeunes en Afrique ne sont pas sur le bon chemin pour atteindre le marché du travail. Un tiers de tous ces jeunes n’apprend rien dans le monde.

« Dans beaucoup de pays africains, les filles sont confrontées à des barrières à l’apprentissage, en particulier lorsqu’elles atteignent les niveaux post-primaire en éducation. Les filles abandonnent pour plusieurs raisons : le mariage et la grossesse précoces, la violence liée au genre à l’école, la pauvreté, les travaux domestiques, le manque de contenu et d’environnement d’apprentissage sensible au genre », a relevé l’ancien président.

Pour sa part, Sarah Anyang Agbor, commissaire aux Ressources humaines, science et technologie, a souligné la nécessité de remédier à la pénurie de diplômés dans ces domaines. Elle a exhorté les dirigeants africains à plus d’investissements dans la scolarisation des jeunes filles afin de répondre aux engagements de l’agenda 2063 de l’Union africaine.

La ministre sénégalaise de l’Education nationale, Mary Teuw Niane a, quant à elle, déclaré : « Il ne peut y avoir d’émergence économique sans maîtrise du capital humain », s’attribuant le proverbe « une femme intelligente ne ferme pas toutes les portes, au contraire, elle les ouvre toutes ».

Plusieurs thématiques ont été abordées lors de ce 2e Dialogue de haut niveau du Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique. « Renforcer les politiques et les pratiques afin de promouvoir l’ETFP axé sur les STEM pour les filles et les femmes ; Investir dans le capital humain et allouer des ressources financières pour développer la confiance en soi des filles et des femmes et booster leur intérêt pour les STEM et EFTP » figurent parmi les préoccupations qui étaient au centre du dialogue.

 

Nestor N'Gampoula

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