Traque contre Boko Haram : le Cameroun envisage de réorganiser ses troupes pour combattre le groupe islamisteMercredi 23 Juillet 2014 - 12:12 Afin de mener à bien ses opérations contre le groupe islamiste qui opère à la frontière avec le Nigeria, l’état-major camerounais entend mobiliser ses troupes engagées dans l’extrême nord du pays pour les placer sous un seul commandement. La mesure serait appliquée à partir du 1er août Cette décision intervient après que les autorités camerounaises ont constaté l’insuffisance de collaboration entre les forces engagées sur le terrain, particulièrement dans le domaine du renseignement. L’état-major camerounais estime qu’un commandement unique a l’avantage de réduire la dispersion des moyens et autres efforts déployés dans la lutte contre Boko Haram. Les chefs militaires avancent que le resserrement des troupes permettra de réduire les faiblesses du dispositif en place pour faire face au groupe islamiste, toujours déterminé à nuire. La dernière attaque du groupe islamiste dans la région date du 18 juillet. Ce jour-là, les insurgés ont attaqué un poste de police, tuant un policier et blessant un autre. Avec l’institution du commandement opérationnel, la police, la gendarmerie, les renseignements généraux, le contre-espionnage et l’Administration seront dans l’obligation de communiquer les informations aux unités opérationnelles sur le terrain, souligne-t-on dans les rangs de l’armée camerounaise. Au Nigeria voisin, le président Goodluck Jonathan a réaffirmé, le 22 juillet, sa détermination à combattre Boko Haram. Le chef de l’État nigérian a redit son engagement lors de sa rencontre avec les parents des lycéennes enlevées par Boko Haram. Cette rencontre maintes fois annoncée puis annulée, provoquant ainsi la colère des familles des jeunes filles, a pu enfin avoir lieu. Elle a permis au président, d’après le porte-parole de la présidence, Ruben Abati, d’exprimer sa compassion aux familles des victimes, les rassurant quant aux dispositions prises par le gouvernement pour venir au secours de plus des deux cents lycéennes kidnappées. Goodluck Jonathan a également promis une sécurisation des établissements scolaires de la région et l’arrivée de nouveaux équipements. L’un des porte-parole du mouvement BringBackOurGirls, Rotimi Olawale, n’a pas caché sa satisfaction à l’issue de la rencontre entre Goodluck Jonathan et les parents des jeunes filles. « Le président a promis qu’il ferait tout ce qu’il peut pour assurer la sécurité des filles. Il a aussi promis de revoir les membres de la communauté dès qu’elles seront de retour. Mieux vaut tard que jamais. Nous avons dit depuis le début que ce qui comptait pour nous était que le président reçoive les familles ou leur rende visite […]. Nous avons réussi à recueillir l’attention au niveau national et à mener une campagne mondiale, et nous savons que le problème est devenu une priorité du gouvernement. Même s’il ne partage pas toutes les informations qu’il a à sa disposition, les choses se sont améliorées. Mais je ne peux pas garantir qu’il fait de son mieux pour que les filles soient enfin libérées », a-t-il déclaré. Nestor N'Gampoula |