Transports en commun à Brazzaville : le phénomène des demi-terrains longtemps décrié reprend de plus belleJeudi 5 Septembre 2013 - 17:15 Les Brazzavillois sont victimes des caprices des transporteurs en commun. Car depuis près de deux semaines, ils peinent à se déplacer d’un point à l’autre de la ville en raison de la non-desserte des itinéraires que la mairie centrale avait fixés après concertation avec les syndicats du secteur Si les arrêts de bus ne sont plus forcément bondés comme auparavant, cela s’explique du fait que, las d'être ignorés par les transporteurs, la plupart des usagers décident désormais de se déplacer à pied, quitte à récupérer là où ils le peuvent, un moyen de transport pouvant les conduire à destination. Le 26 août, Pointe-Noire se prononçait contre l’augmentation des prix de la course des taxis et bus. Cette prise de position faisait suite aux déclarations du collectif des transporteurs du Congo basé à Brazzaville, décidant de porter la course à 250 FCFA pour les bus et à 1500 FCFA pour les taxis. Pour rappel, l’arrêté 629 du 19 mars 1994 réglementant les transports en commun stipule que la course de taxi coûte 700 FCFA et le ticket d’autobus 150 FCFA. Depuis bien longtemps, les taxis de Brazzaville facturent expressément 1000 FCFA la course, alors même qu’ils prennent plus d’un client à bord. En vérité, le problème du transport en commun à Brazzaville reste entier. Les arrangements tentés par les autorités municipales ont en effet montré leurs limites. L’ouverture prochaine des classes et le début de la saison des pluies ajouteront sans doute à la précarité de la situation. Interrogé sur la persistance du phénomène « demi-terrain », un usager raconte que les chauffeurs et contrôleurs de bus font tout pour soutirer le maximum de gain : « Ils excellent surtout au moment où ils savent que les fonctionnaires sont payés. On les observe se comporter ainsi de la fin du mois jusqu’au début de la deuxième semaine du mois suivant. Ils prospèrent sur un terrain où il n’y a pas de loi », s’indigne Christian.
Gankama N'Siah |