Transport en commun : mise en circulation des bus de l'Hôtel de ville de Kinshasa

L’exécutif de la ville-province de Kinshasa a lancé, le 3 août, sur les artères de la capitale congolaise, près de soixante-dix bus et minibus acquis récemment sur fonds propre. La cérémonie de mise en circulation de ces véhicules a eu lieu sur le boulevard Triomphal, dans la commune de Kasa-Vubu, sous la présidence du gouverneur André Kimbuta Yango.

Ces véhicules de transport en commun dont le coût du billet s’élève à cinq cents francs congolais ont été confiés à une nouvelle société urbaine de transport dénommée New Trranskin. Alors que les trois premières lignes à être desservies partent respectivement du Camp Luka (commune de Kintambo), Petro Congo (commune de Masina) et Kingabwa (commune de Limete), pour l’Hôtel de ville, dans la Gombe.

Résorber le problème de transport

Les bus et minibus lancés sur les artères kinoises, note-t-on, constituent le premier lot d’environ cinq cents bus que l’exécutif urbain entend acquérir d’ici à la fin de l’année. Pour le gouverneur de la ville-province, cette action vise la résorption du problème de transport dans la capitale congolaise. Elle rentre, à l’en croire, dans le cadre de la politique de la modernisation des infrastructures initiée par le chef de l’État, Joseph Kabila, dont l’impulsion a permis de doter la capitale des routes appropriées sur lesquelles ces véhicules vont convenablement circuler.

Alors que pour le ministre provincial des Transports, jeunesse, sports et loisirs, Godard Motemona, la mise en circulation de ces nouveaux véhicules répond à une préoccupation des Kinois, qui consiste à trouver des solutions durables au problème de transport constituant un véritable casse-tête pour la population. Il a, à cet effet, souligné la volonté du gouvernement provincial d’éliminer progressivement sur les voies de Kinshasa des minibus appelés communément 207, qui sont à la base d nombreux cas d’accidents de circulation routière.

Il a été noté qu’un garage moderne sera bientôt opérationnel en vue d’assurer la maintenance des véhicules. Le chef de l’exécutif provincial a également rassuré sur l’installation, à Kinshasa, d’une usine de montage de ces véhicules de marque chinoise « Foton ». Mais précédemment des ingénieurs congolais se rendront en Chine pour une formation conséquente.

On rappelle que le lancement de ces bus intervient après la mise en circulation, le 30 juin, des bus achetés par le gouvernement central.

Un guichet unique pour le contrôle technique des véhicules

Le gouverneur de la ville de Kinshasa a procédé, le même jour, à l’inauguration du guichet unique pour le contrôle technique des véhicules, l’assurance des véhicules, l’immatriculation des véhicules, l’autorisation de transport et la vignette.

Au cours de cette cérémonie qui s’est déroulée à Kingabwa, dans les installations de l’Office des routes, André Kimbuta a rappelé la mesure rendant obligatoire le contrôle technique des tous les véhicules roulant dans la capitale. L’autorité urbaine a également noté que l’acquisition des documents de bords des conducteurs est conditionnée par l’obtention préalable du document attestant que son véhicule a effectivement été contrôlé.

Un délai de deux mois est  accordé aux propriétaires des véhicules en vue de se conformer à ces exigences. Pour le chef de l’exécutif provincial, l’exemple doit être donné par les officiels car cette décision vise à assainir les conditions de transport à Kinshasa, en luttant  notamment contre l’insécurité routière due notamment au mauvais état des véhicules. À l’en croire, l’institution du guichet unique favorise l’économie du temps aux assujettis, met ces derniers à l’abri des diverses tracasseries administratives et concourt à l’amélioration du climat des affaires ainsi qu’à la maximisation des recettes dues à la ville.

Pour une bonne opération de contrôle, la ville a prévu treize sites dont ceux installés à l’Office des routes, à la Foire internationale de Kinshasa et à l’Institut national de préparation professionnel.