Transport en commun : les minibus "esprit de vie" déjà visibles sur les artères de Kinshasa

Les premiers nouveaux minibus Hyundai achetés par le gouvernement pour pallier le déficit du charroi affrété au transport en commun dans la ville sont déjà visibles dans les rues de Kinshasa. Ces minibus essentiellement destinés aux transporteurs privés sur la base d'un prêt remboursable ont finalement trouvé preneurs. Seulement les dossiers de cent cinq transporteurs privés membres de l’Association de propriétaires de véhicules affectés au transport en commun (APveco) ont été jugés conformes aux conditions fixées pour obtenir le véhicule à crédit. Le cabinet comptable Pricewater House Coopers recruté pour coordonner la Convention-cadre de partenariat liant le gouvernement et l’Apveco a procédé à un sérieux toilettage en examinant à la loupe les dossiers réceptionnés, deux cent trente-six au total.  

À ce jour, seuls les propriétaires répondant au profil ont bénéficié du premier lot de ces minibus dont plus d’une centaine traînent encore en attente d’être cédés aux éventuels acquéreurs. Au total, deux cent cinquante minibus commandés par le gouvernement sont censés être remis aux transporteurs privés. D’où la faveur accordée aux retardataires non en règle de compléter les éléments manquants à leurs dossiers en vue de leur validation dans un bref délai. Sans quoi, ils ne bénéficieront pas de cet avantage du gouvernement.

Les conditions imposées à tout propriétaire privé sollicitant ce crédit peuvent se résumer en ceci : être transporteur et membre de l’Apveco avant le 30 juin 2014, payer préalablement 15% du prix de cession du véhicule (soit près de 8700 dollars), produire une attestation de résidence en cours de validité ainsi qu’une preuve minimale de solvabilité : un immeuble ou un compte bancaire actif.  

La cérémonie marquant la matérialisation de ce projet gouvernemental a eu lieu le 18 septembre. Le Premier ministre Matata Ponyo avait, à l’occasion, remis à titre symbolique des clés de ces véhicules à un échantillon de nouveaux propriétaires. Seulement dans la pratique, certains propriétaires ont préféré signer des contrats avec des établissements scolaires pour assurer le transport des élèves plutôt que de faire bénéficier aux nombreux kinois les avantages de ces acquisitions dans le sens de résoudre tant soi peu la question de la mobilité urbaine.