Trafic d’ivoire en Afrique : Interpol, l'Ifaw et des pays d’Afrique centrale et de l’Ouest coordonnent leur actionMardi 6 Août 2013 - 12:30 Coordonnée par Interpol, une opération visant des organisations criminelles responsables du trafic d’ivoire en Afrique centrale et de l’Ouest s’est conclue par l’arrestation de soixante personnes et la saisie de 4 000 articles en ivoire, de 50 défenses d’éléphant, d’armes de guerre et d’argent en espèces Dénommée Wendi, cette opération s’est déroulée de janvier à mai dans le cadre du projet Wisdom d’Interpool, avec le concours du Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw) et la coordination des unités des autorités de conservation des espèces sauvages, des services de police et de douane et les unités spécialisées des autorités des pays impliqués, notamment la Côte d’Ivoire, le Congo, la Guinée, le Libéria et la République centrafricaine. « Wendi fait partie d’une série d’opérations organisées pour lutter contre cette forme de criminalité, qui représente une menace pour la diversité et la société civile. Sa réussite est le fruit du travail des agents présents sur le terrain et de l’étroite coopération entre les organisations et services », a déclaré le responsable du programme Interpol sur les atteintes à l’environnement, David Higgins Des enquêtes ont été ouvertes pour démanteler le commerce illégal d’ivoire et d’autres marchandises illicites, qui ont permis la saisie de 148 parties d’animaux et 222 animaux vivants, dont des crocodiles et des perroquets qui ont été remis en liberté. « Le développement du braconnage des éléphants et du trafic et du travail de leur ivoire exige des mesures de lutte draconiennes à la même échelle. S’attaquer à cette activité criminelle depuis les lieux de provenance jusqu’aux lieux de destination en passant par les lieux de transit est crucial pour le démantèlement des réseaux criminels qui s’enrichissent au détriment de la faune sauvage et de l’environnement », a-t-il ajouté. Sur le terrain, l’opération a été suivie par un programme de formation et la création de conditions favorables à l’échange d’informations et de connaissances. Le commissaire principal de la police guinéenne, Niouma Koivogui, a souligné l’importance de la coopération et du soutien « depuis la formation jusqu’à la phase opérationnelle et tout le long des enquêtes transnationales, ce qui permet de réprimer efficacement les atteintes à l’environnement et de protéger les populations ». Le trafic d’ivoire et d’autres produits illicites issus d’espèces sauvages sera l’un des points les plus importants inscrits à l’ordre du jour de la Conférence internationale pour le respect et l’application du droit de l’environnement en novembre. Noël Ndong |