Tracasseries à la DGDA-Kin Aéro : le directeur provincial pointé du doigtMercredi 21 Mars 2018 - 17:00 Le responsable est accusé d’avoir bafoué le système douanier international, le Sydonia World que la RDC a adopté, en installant un système empirique et flou qui lui permettrait d’avoir le contrôle sur tous les mouvements et d’y intervenir « personnellement », créant ainsi un climat de méfiance entre les différents intervenants dans le circuit douanier. Il règnerait, depuis un certain temps, une crise de confiance à la Direction provinciale Kin-Aéroport de la Direction générale des douanes et accises (DGDA), ex-Ofida, entre la hiérarchie, ses agents, les importateurs ainsi que les commissionnaires ou agences en douane. Une situation qui serait due, à en croire des sources concordantes, à la gestion du directeur provincial, Kilemuna, à la tête de cette direction. Selon des sources proches de la DGDA, les actes posés par le directeur feraient entrave au système douanier international, le Sydonia World, ratifié et adopté également par la RDC. Se substituer aux chefs de guichet, vérificateurs et inspecteurs Le directeur Kilemuna aurait installé un climat malsain dont il serait le seul à connaître les avantages, parce qu'il serait à la base du climat de méfiance ou de conflit qui règne dans le circuit douanier entre les importateurs, ses collaborateurs (douaniers : sous-directeurs, chef de guichet, vérificateurs et inspecteurs) et les commissionnaires ou agences en douane. On le sait, le système douanier international a comme avantage la célérité dans la gestion des dossiers et le dédouanement des marchandises. Ce qui fait qu’avec l’avènement de ce système, le temps maximum de dédouanement des marchandises est de 24 heures, correspondant au délai fixé par la loi. Mais, avec la situation volontaire et incompréhensible créée à la DGDA Kin-Aréo, le dossier fait dix à vingt jours pour aboutir au dépotage ou à la main levée sur les marchandises, comme il en était le cas avant l’adoption et l’instauration du système douanier international où les marchandises étaient bloquées pendant près d’un mois, voire plus, avant d’être livrées à leurs propriétaires, tellement que la procédure était lourde et compliquée. La job description foulée au pied Dans sa gestion de cette direction, le directeur ferait le travail de ses collaborateurs dont les vérificateurs, les inspecteurs et le chef de guichet. Il bloquerait des dossiers et descendrait lui-même sur le terrain en vue de contrôler des marchandises déclarées par les agences en douanes pour le compte de leurs clients, les importateurs. Cela, avec comme conséquence la lenteur dans le circuit, au détriment des importateurs et également du Trésor public, qui tarde à percevoir ses dus. Le directeur de la DGDA Kin-Aéro se comporterait en alpha et oméga, comme dans un terrain conquis. N'aurait-il pas confiance en ses collaborateurs ? Aurait-il d’autres raisons inconnues de tous les intervenants dans le circuit ? Lui seul pourrait répondre à ces questions. Mais cette situation crée beaucoup de mécontents et donne une mauvaise image de cette direction de la douane. Pire, tous les autres circuits (jaune, vert et bleu) tels que tracés par le système Sydonia World ont été supprimés ou annulés, ne laissant fonctionnel que le rouge où sont guidés tous les dossiers, imposant ainsi l’ouverture, « sous les yeux » du directeur provincial de toutes les marchandises qui passent par cette direction de l’ex-Ofida, imposant des frais exorbitants et non justifiés aux importateurs. Selon des sources proches de la DGDA, les mobiles qui justifient un tel comportement ne peuvent pas être loin de la tracasserie, étant donné que le directeur provincial aurait sous sa main tous les dossiers alors qu’à ses grade et titre, il est coordonnateur des activités au sein de cette direction. « Le retard pris dans la gestion des dossiers n’est pas de la volonté des douaniers qui doivent traiter ces dossiers ni des agences en douane, qui apprêtent lesdits dossiers à soumettre aux douaniers. Cela est dû au système instauré au sein de cette direction, qui ne respecte pas ce que prévoient la loi et les textes qui régissent ce secteur », explique un analyste au parfum de ce dossier. Pour lui, de tels agissements font de la RDC un pays où le climat ne facilite pas la bonne pratique des affaires. Le système douanier international, ajoute cet analyste, a comme avantages de faciliter la célérité dans le traitement des dossiers douaniers. Si, au lieu d’une journée, les marchandises sont dédouanées en vingt jours, ce n’est pas seulement les importateurs qui perdent mais également le Trésor public, qui doit encaisser l’argent qui doit lui être versé. Ces sources, qui promettent de s’ouvrir davantage aux investigations, ont noté qu’il y a beaucoup de pratiques qui bloquent le bon fonctionnement de cette direction de l’ex-Ofida. Ce qui les amène à promettre de travailler en vue de sauver cette direction et de redorer l’image ternie de la douane congolaise. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Les insignes de la DGDA Notification:Non |