Terrorisme : les Etats-Unis annoncent 60 millions de dollars d’aide à la force du G5 Sahel

Lundi 30 Octobre 2017 - 17:15

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L'engagement de Wahington à appuyer la force conjointe constituée des soldats du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et de Mauritanie pour lui permettre de combattre les djihadistes dans la région a été rendu public, le 30 octobre, par le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson.

«Pour vaincre le terrorisme, il faut s’assurer que les organisations terroristes ne bénéficient d’aucun refuge sur aucun continent (…). Dans cette optique, sous réserve de l’issue des consulations avec le Congrès, les Etats-Unis s’engagent aujourd’hui à soutenir pour un montant pouvant atteindre 60 millions de dollars les efforts antiterroristes de la Force conjointe du G5 Sahel », a indiqué Rex Tillerson dans un communiqué.

Ces fonds vont, selon lui, « renforcer nos partenaires régionaux dans leur combat pour assurer la sécurité et la stabilité » face au groupe djihadiste Etat islamique et aux autres « réseaux terroristes ». « C’est un combat que nous devons gagner, et cet argent va jouer un rôle-clé pour y parvenir », a renchéri le chef de la diplomatie américaine.

En annonçant cet appui, le département d’Etat n’a pas précisé s’il s’agit d’un soutien financier qui se fera par le biais des Nations unies ou d’une aide bilatérale aux pays concernés. Or, depuis quelque temps, la France qui a des troupes dans la région, souhaitait obtenir l’aide logistique et financière de l’ONU, mais les Etats-Unis, premiers contributeurs de l’organisation, s’en sont jusqu’ici opposés. Malgré cela, Rex Tillerson a salué les efforts de Paris dans cette région d’Afrique très instable avec l’opération Barkhane.

Un porte-parole de la mission américaine auprès des Nations unies a rappelé que la position des Etats-Unis sur l’aide à la force antidjihadiste « reste inchangée ». « Les Etats-Unis sont engagés à soutenir la force conjointe du G5 à travers une assistance sécuritaire bilatérale, mais nous ne soutenons pas le financement, l’autorisation ou l’aide logistique par l’ONU à la force », a-t-il précisé.

Selon les pays du G5, la force conjointe nécessite 423 millions d’euros pour son fonctionnement, précisément pour sa première année, mais la plupart des contributeurs, dont la France, veulent que ce budget soit ramené à 250 millions d’euros. Son financement n’est couvert à ce jour qu’à hauteur de 108 millions.

Les pays du G5 sont devenus ces dernières années d’importants foyers pour les groupes extrémistes, notamment depuis que la Libye a sombré dans le chaos en 2011, que la secte Boko Haram s’est étendue au Nigeria et que des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda se sont emparés du nord du Mali en 2012. Ces terroristes avaient été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, mais les violences perdurent non seuelement au Mali mais aussi dans d’autres pays du G5.

Nestor N'Gampoula

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