Télédistribution : l’opérateur Startimes contraint de plier bagages

C’est fini. L’entreprise chinoise de télédistribution Startimes est obligée de plier bagages. Elle n’est plus habilitée à exercer ses activités en RDC. Telle est la décision prise par le ministère des Postes, Téléphones, Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication (PTNTIC) et annoncée à la presse le 3 septembre. Par conséquent, l’Autorité de régulation des postes et télécommunication (ARPTC) a été instruite de lui retirer son titre d’exploitation jugé « non-conforme » aux lois et textes réglementaires en vigueur. Avec ce retrait de la licence d’exploitation, Startimes cesse ipso facto d’opérer en RDC où il justifiait d’une filière d’abonnés assez énorme. Qu’est-ce qui a motivé la décision du ministère ? La raison est simple : La firme chinoise opérait en clandestinité et n’était repérée nulle part par les services du ministère des PTNTIC. En outre, affirme-t-on du côté du ministère, Startimes ne payait aucun franc à l’État congolais, et de la sorte, utilisait illégalement des fréquences sans contrepartie.

Du côté de l’entreprise incriminée, c’est plutôt la consternation. Son directeur général continue de soutenir que son entreprise est en ordre avec le fisc et paye régulièrement ses taxes. Philippe Zoulo est décidé à mener sa lutte jusqu’au bout pour que justice lui soit rendue surtout que, comme il l’avoue, il détient par devers lui toutes les preuves de paiement. L’affaire serait déjà portée devant la cour suprême de justice. Entre-temps, tous les abonnés de startimes devraient se mordre les doigts, eux qui misaient sur ce bouquet pour s’évader à travers le petit écran. Lancé à Kinshasa en juillet 2013, le bouquet de Startimes comprend près de deux cents chaînes de télévision dont seulement une vingtaine est offerte au public congolais. À ce jour, six chaînes de télévision congolaises sont sur son creneau qui fait recours à la technologie « Télévision numérique terrestre » (TNT).