Sud-Soudan : Salva Kiir et Riek Machar acceptent d’entamer des pourparlersSamedi 28 Décembre 2013 - 14:35 Réunis le 27 décembre en sommet à Nairobi, des responsables de l’Autorité intergouvernementale sur le développement (Igad) ont annoncé dans un communiqué l’engagement du gouvernement Sud-Soudanais à un cessez-le-feu immédiat Les dirigeants de l’Autorité intergouvernementale sur le développement (Igad), organisation de pays de la Corne de l’Afrique et d’Afrique de l’Est, ont recommandé aux deux rivaux de dialoguer et de cesser les hostilités d’ici au 31 décembre. Au cas contraire, ils prendront d’autres mesures. De son côté, le président kényan, Uhuru Kenyatta, l’hôte de la conférence, a affirmé que « le peuple du Soudan du Sud a un gouvernement. Nous avons une petite opportunité pour obtenir la paix, que nous demandons à toutes les parties d’accepter, Riek Machar inclus. Il est clair que le Kenya et l’Igad n’accepteront pas le renversement inconstitutionnel d’un gouvernement élu démocratiquement. » Plus tôt dans la journée, les forces gouvernementales sud-soudanaises et les rebelles revendiquaient chacun le contrôle d’une ville clé. Située au nord du pays, cette ville est la capitale de l’État du Haut-Nil, riche en pétrole. Les forces gouvernementales fidèles au président Salva Kiir y affrontent les rebelles. Le Soudan du Sud est frappé depuis le 15 décembre par de violents combats qui menacent de dégénérer en guerre civile. À l’origine de ce conflit, une rivalité entre le président Sava Kiir et son ex-vice-président, Riek Machar, limogé en juillet dernier. Depuis plusieurs jours, des informations font état des violences tribales caractérisées par des meurtres, viols et massacres. L’ONU a annoncé la découverte d’un charnier et un bilan, sur l’ensemble du pays, de plusieurs milliers de morts. Près de 122 000 personnes auraient été déplacées depuis une dizaine de jours. Les États-Unis, parrains de l’indépendance en 2011 et principal soutien politique et économique du pays, ont adressé un message aux deux rivaux. Ils ont menacé d’arrêter leur aide en cas de coup de force militaire. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a, de son côté, menacé de sanctions les responsables d’exactions. Il a annoncé l’envoi de 6 000 Casques bleus supplémentaires et des moyens aériens (six hélicoptères de combat ou de transport et un avion C130) afin de mieux protéger les civils venus se réfugier dans ses bases par dizaines de milliers. Ce renfort portera à 12 500 le nombre de soldats de la mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss). Yvette-Reine Nzaba |