Stupéfiante

Le mot sied bien à l’imposante exposition Beauté Congo qu'accueille jusqu'en novembre prochain la Fondation Cartier pour l'art contemporain. La preuve tout le monde en parle. Les médias francophones et anglophones en font l’écho. A Paris des personnalités du monde politique ou de l’art s’y rendent, le prestige de la fondation Cartier aidant. Celine Zinsou, Manuel Valls entre autres y sont passés. That's the place to be.  Et c’est bien normal cette exposition offre une rétrospective de quatre vingt dix ans d’art contemporain au Congo. Belle audace ! On apprend beaucoup sur la vitalité artistique du géant au 2.345.000 km2. On y suit une belle épopée riche, fruit d’une somme de productions magistrales ancrées dans la réalité urbaine et sociale de la République Démocratique du Congo. 

En soi Beauté Congo est un voyage vers un Congo dont on ne parle que très peu. Terre de ces artistes qui représentent sans cesse leur pays dans les quatre coins du globe atténuant l’image misérabiliste qu’on lui colle. Cette exposition parle à ceux qui ont compris que les choses bougent et ont toujours bougé dans ce coin d’Afrique Centrale. 

L’artiste ivoirien Frederic Bruly Bouabré le resume comme le lieu où « les traditions et la réalité africaine demeurent d’une radieuse beauté qui mérite d’être (…) fièrement présentée pour informer et instruire les hommes ». Au-delà de l’instruction cette exposition apporte quelque chose de particulièrement  jubilatoire. En ce sens le commissaire général André Magnin peut se féliciter car l'exposition provoque avec force, au fil des oeuvres, un bel emerveillement. A voir absolument !