Souvenir : Christian Brette retrouve Brazzaville 52 ans aprèsLundi 6 Octobre 2014 - 18:15 Ancien militaire français, Christian Brette a vécu au Congo de 1961 à 1962. Aujourd’hui septuagénaire, ce retraité de l’armée de l’air française est revenu au Congo dans le cadre d’un voyage privé. Émotion et souvenirs...
Parmi les édifices que le parachutiste français a laissés, figure la Basilique Sainte-Anne du Congo érigée en 1943. « J’ai revu cette très belle église, que j’ai trouvée extraordinaire. J’ai ressenti les mêmes gens, je n’ai pas vu beaucoup de différences, j’ai vu ces gens qui sont heureux de vivre, toujours souriants. La vie n’est peut-être pas rose certainement pout tout le monde, mais ils sont heureux de vivre et vivent le temps présent qu'ils trouvent extraordinaire », raconte celui qui n’avait que 18 ans en 1962. À Brazzaville, Christian Brette vivait, selon ses explications, dans un milieu fermé où l’on trouvait des piscines internes. « Je venais au centre-ville à l’état-major, on rencontrait des gens, mais il y avait un petit malaise puisqu’on s’en allait. Tous les gens qui travaillaient avec nous ne savaient pas ce qu’ils allaient faire après. Donc, je me souviens un peu du malaise en disant qu’ils ont fait leur vie ailleurs, ils repartaient dans leurs campagnes, dans leurs villages même s’il avait suffisamment de travail à l’époque, mais quand nous sommes partis, cela a fait quand-même un vide », poursuit-il. Chevalier dans la légende d’honneur en France, Christian Brette a passé une bonne partie de sa carrière dans une entreprise d’assurance. Son souhait est de voir les Congolais être fiers de leur nationalité, idem pour les Français afin d’essayer d’appliquer leurs méthodes respectives. « Il faut que chacun vive ses propres concepts et sa propre vie. C’est cela que je trouve extraordinaire parce que notre méthode n’est peut-être pas la bonne. Nous avons cru très tôt que le modèle occidental était le bon, mais ce n’était pas sûr du tout. Il faut que les Congolais, les Africains visent leur propre modèle de développement. Surtout qu’ils restent eux-mêmes », a-t-il souhaité. Christian Brette est également un amoureux de la culture congolaise. C’est ainsi qu’il a visité, le 6 octobre, la Galerie Congo située dans l’enceinte des Dépêches de Brazzaville. « Cette Galerie m’a remis un peu dans l’ambition puisque lorsqu’on rentrait de Brazzaville, on pouvait ramener de l’ivoire travaillée, des statuettes. Il y a toujours eu ces objets et ces petites peintures très prisées de Poto-Poto, sous forme de carte postale. J’en ai acheté des centaines et j'ai toujours apprécié l’art congolais », se souvient-il encore. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Christian Brette à la Galerie du Congo ; crédit photo Adiac |