Soudan du Sud : les forces gouvernementales prennent le principal bastion rebelle

07-08-2017 19:00

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Après des semaines de combats ayant forcé des milliers de civils à quitter la zone, l’armée sud-soudanaise a pris la ville de Pagak, située dans l’est du pays, a annoncé lundi l’armée régulière.

Commencés en début juillet dans cette région proche de l’Ethiopie, d’intenses combats opposant l’armée fidèle au président Salva Kiir aux forces loyales au chef rebelle et ancien vice-président, Rieck Machar, se sont poursuivis jusqu’à la revendication de la victoire par l’armée. « Des affrontements ayant eu lieu à Maiwut, au nord-ouest de Pagak ont forcé les rebelles à se replier sur cette ville, leur bastion, que ces derniers ont finalement quitté sans combattre dimanche », a indiqué le porte-parole de l’armée, Dickson Gatluak. « Nos forces sont entrées dans la ville et au moment où nous parlons, elles ont le contrôle total de Pagak », a-t-il ajouté.

Pour Alan Boswell, analyste indépendant spécialiste du Soudan du Sud, la prise de cette ville par l’armée « est un coup symbolique important porté au mouvement rebelle ». « Pagak a été le quartier général de la rébellion pratiquement depuis le début du conflit, et si le conflit ne s’était pas étendu au niveau national, cela aurait pu signifier la fin de la guerre », a-t-il fait remarquer.

Le conflit au pays du Sud oppose principalement l’ethnie Dinka du président Salva Kiir aux Nuer de Rieck Machar, mais d’autres combats mettent aux prises à divers endroits du pays des milices aux intérêts locaux.

L’année dernière, à l’issue de violents combats dans la capitale Juba, Riek Machar s’était exilé en Afrique du Sud, mais Pagak était malgré tout resté le principal bastion des rebelles.

Le Soudan du Sud a acquis son indépendance du Soudan depuis le 9 juillet 2011. En décembre 2013, le pays a plongé dans une guerre civile, qui a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 3,7 millions de déplacés.

Nestor N'Gampoula

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