Soudan du Sud : les autorités acceptent le déploiement de Casques bleus supplémentairesLundi 5 Septembre 2016 - 13:42 Quelques semaines après avoir manifesté leur hostilité au déploiement de 4000 Casques bleus supplémentaires dans le pays, estimant que leur mandat pouvait saper la souveraineté nationale, les dirigeants du Soudan du Sud ont finalement donné dimanche leur accord au Conseil de sécurité pour l’envoi de ces troupes. « Le gouvernement de transition d’unité nationale donne son accord au déploiement de la force régionale », selon un communiqué conjoint du gouvernement et du Conseil de sécurité rendu public le même jour. La même source précise que les modalités du déploiement de cette force, autorisée le 12 août par l’ONU, seront encore discutées. Composée de troupes africaines, cette force aura pour mission de sécuriser la capitale Juba, qui avait été le théâtre de combats meurtriers ayant opposé, en juillet dernier, les troupes du président Salva Kiir à celles de Rieck Machar, ex-chef rebelle, alors vice-président du pays. Ces affrontements s’étaient soldés par plusieurs centaines de victimes et avaient mis en péril un fragile accord de paix signé en août 2015 pour mettre un terme à une guerre civile débutée en décembre 2013. Les nouveaux Casques bleus qui seront déployés rejoindront les13000 autres envoyés précédemment dans le cadre de la Mission de l’ONU au Soudan du Sud. Cette force, ayant été vivement critiquée pour son incapacité à protéger les civils en juillet et notamment à empêcher des femmes de se faire violer par des soldats à proximité d’une de ses bases. Le mois dernier, des affrontements de quatre jours à l’arme lourde dans la capitale Juba, entre forces loyales à Salva Kiir et les hommes de Riek Machar, ont fait craindre un retour à la guerre dans l’ensemble du pays. L’ampleur des combats a poussé le contingent des ex-rebelles, en infériorité numérique et moins bien armé, à se retrancher dans une zone rurale, avec leur chef, Riek Machar. Ce dernier, réfugié à Khartoum, au Soudan du Sud, a été déjà remplacé au poste de vice-président par son ancien allié, Taban Deng Gai. Malgré, cela, l’ex-chef rebelle a promis de rentrer à Juba une fois sa sécurité garantie par la présence de la force de protection dont l’accord a été obtenu. L’ONU estime que les atrocités attribuables aussi bien aux rebelles qu’au forces loyalistes ont déjà fait des dizaines de milliers de morts au Soudan du Sud et quelque 2,5 millions de déplacés.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |