Soudan du Sud : le pouvoir et les rebelles invités à cesser des manœuvres dilatoires

À l’ouverture des discussions, le président du processus de médiation, coordonné par le bloc politique régional IGAD, a demandé aux factions sud-soudanaises de cesser de ne plus faire l’économie du temps mais de discuter franchement pour que leur pays retrouve la paix. « Personne ne va gagner sur le terrain, a-t-il dit en durcissant le ton. Autant s’entendre, d’autant que le conflit a déjà couté la vie à plus de 10.000 personnes, alors que onze millions sont menacées par la famine ».

Le programme des discussions prévoit pour cette semaine la formation d’un gouvernement de « transition et d’union nationale », que l’IGAD a demandé aux belligérants de mettre en place. D’après le chef de la délégation des rebelles parmi les principaux enjeux de ces négociations figurent l’attribution du poste de Premier ministre, et les pouvoirs qui lui seront attribués.

Les pourparlers de paix qui se déroulent présentement entre les parties sud soudaines sont les premiers du genre depuis la signature, fin août, par le président sud-soudanais Salva Kiir et son rival Riek Machar, du quatrième accord de cessez-le-feu depuis le début du conflit. Rappelons que le Soudan du Sud est déchiré depuis la mi-décembre par un conflit émaillé d’atrocités entre les troupes fidèles au président Salva Kiir et celles de son ancien vice-président et rival, Riek Machar.