![]() Sondage Les Points : les quinze inconditionnels de KabilaLundi 21 Septembre 2015 - 18:15 Pour cette maison de sondage, l’étude menée en septembre visait à savoir sur quelles personnalités le président de la République pourrait s’appuyer en ces temps troubles « où parfois les agneaux d’hier peuvent se transformer en loups ».
Raymond Tshibanda Tunga Mulongo (ULDC) mène la barque avec 68%. Les enquêtés ont reconnu qu’il est pour beaucoup dans le rayonnement actuel de la diplomatie congolaise. « On ne lui accordait pas une longue vie à la tête de la diplomatie congolaise, il a déjoué les pronostics et est devenu, à ce jour, un des ministres les plus populaires du gouvernement congolais sur le plan international », a noté Les Points. La seconde place est occupée par Aubin Minaku (PPRD), qui a obtenu 67% de voix. Du speaker de la chambre basse du Parlement, il a été retenu qu’il se bat comme un diable dans un bénitier, pour faire passer les lois essentielles et sillonne le monde pour rassurer les partenaires sur la sincérité du régime à respecter la Constitution et à assurer le processus électoral. Il s’est acquis, a souligné cette enquête, une stature d’homme d’État qui lui confère désormais une nette autorité à la tête de la majorité et la récente crise des frondeurs n’a fait que renforcer son aura. Le ministre de la Santé et initiateur du parti ECT, Felix Kabange Numbi, est en troisième position, avec 66%. Il a fait son trou dans l’ex-province du Katanga et a été choisi par ses pairs du Bureau politique de la majorité présidentielle (MP) pour donner la charge contre le G7, le week-end dernier à Fatima. « Défenseur des intérêts du chef de l’État dans l’ex-Katanga, il est aujourd'hui aux côtés de Muyej et du Pr Mbuyu, un des piliers du président de la République », a expliqué la maison de sondage Les Points. Parmi les deux technocrates, Kalev Mutond vient en quatrième position de la liste avec 64%. Il est retenu de lui son implication dans la préparation du Dialogue national ainsi que la confiance placée en lui par le chef de l’État. Discrètement, a reconnu l’enquête, il a tissé sa toile et a balisé le terrain sans ambition personnelle ou calcul politique personnelle. Et à la fin, a conclu l’étude, le secret est resté bien gardé sur les tenants et les aboutissants de ce forum qui continue à faire l’objet de tous les fantasmes. La cinquième estrade est occupée par Willy Makiashi (Palu), qui a obtenu 64%. On reconnaît du vice-Premier ministre et ministre du Travail, qui n’est pas membre de la MP, que sa présence fort remarquée aux côtés des partenaires du Palu, dans la tourmente qui vient de secouer cette plate-forme politique, démontre à suffisance la loyauté du parti d’Antoine Gizenga vis-à-vis de la coalition au pouvoir et à la pérennité du camp des lumumbistes face aux libéraux conservateurs qui viennent de rejoindre l’opposition. Lambert Mende Omalanga (CCU) vient en sixième position avec 62%. On retient du rhétoricien du régime qu’il est toujours sur la brèche pour donner la réplique aux détracteurs du régime. « Il est sans doute l’homme le plus détesté par les opposants du régime Kabila », a souligné cette enquête. Alors que Kin-Kiey Mulumba (KD), qui vient après lui, a obtenu 60 %. De lui, on retient que, malgré avoir été traité de tous les noms, il a fait front pour défendre son « Kabila Désir », jusque sur les plateaux parfois hostiles des chaînes occidentales. « Lui n’a jamais fait mystère de son intention de voir l’actuel président rempiler pour un troisième mandat et en fait le prosélytisme à tous les azimuts », a fait constater cette étude. Il est suivi d’Antoine Ghonda Mangalibi (PPRD), qui a obtenu 58%. De l’ambassadeur itinérant sans titre officiel ni adresse connue, on reconnaît le prototype même du « visiteur » du soir. Il est toujours, a souligné l’enquête, entre deux avions promenant sa silhouette d’une capitale africaine à une métropole européenne, asiatique ou américaine au gré de la feuille de route de son chef. Kikaya Bin Karubi (PPRD) vient en neuvième position avec 58%. Il est noté de lui qu’après une longue virée diplomatique à Londres, il revient au cabinet du chef de l’État à un poste de confiance, celui de conseiller principal au collège diplomatique. Aussi a-t-il été le premier à réagir dans les médias après la défection du G7, alors que tout le monde semblait encore hébété. Le second technocrate, Me Nkulu Kilombo, occupe la dixième marche du podium avec 55%. « C’est l’homme de l’ombre par excellence. Sans statut officiel, il est de toutes les tractations secrètes. Très proche du chef de l’État », pouvait-on lire dans ce document. Il est talonné par Richard Muyej Mangez Mans (PPRD), qui a obtenu 54%. Du député national et ancien ministre, on dit qu’il reste un des piliers du régime Kabila au Katanga où, selon certaines sources, il serait proposé comme gouverneur de la nouvelle province du Lualaba. Évariste Boshab (PPRD) vient en douzième position avec 53%. « Soldat du régime, il est dans tous les fronts. Il a d’abord été le premier partisan d’une révision constitutionnelle d’une loi controversée sur la répartition des sièges et à mené à la hussarde le processus de démembrement des provinces. C’est aussi lui qui serait à la base de la requête devant la Cour constitutionnelle qui vient d’aboutir à la nomination des commissaires spéciaux à la tête des nouvelles provinces. Certains lui prêtent l’intention de se faire désigner comme dauphin en cas de retrait du président Kabila de la course à la présidence », est-il dit de lui. Marcellin Chissambo (PPRD), treizième sur la liste, a otenu 50%. On reconnaît de lui qu’il est resté un des plus proches conseillers du président Kabila malgré son statut de gouverneur du Sud-Kivu. Alors que Lumanu Bwana Sefu (PPRD), quatorzième sur cette liste, avec 50%, est vu comme l’homme de l’ombre depuis son départ du gouvernement. « C'est lui l’idéologue du PPRD et de la MP. Bien au fait des coulisses politiques du pays, c’est un des faucons du régime, très proche du chef de l'État », a souligné cette étude. La dernière personnalité de cette liste est Matata Ponyo Mapon (PPRD) avec 50%. Le Premier ministre, considéré comme le technocrate de l’écurie, a redonné une visibilité à la Révolution de la modernité par ses performances macro-économiques. Selon cette enquête, l’homme a l’appui total du chef de l’État, quoiqu’il se soit créé beaucoup d’ennemis suite à la gestion qu’il qualifie de rigoureuse, mais jugée opaque dans sa propre famille politique. « Le bruit court qu'en cas de vacance à la candidature pour la prochaine présidentielle, il serait volontiers partant », est-il noté. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Photo: les quinze personnalités fidèles Kabila. Notification:Non |