Sommet États-Unis/Afrique : John Kerry insiste sur le respect des limites de mandats

Mardi 5 Août 2014 - 11:30

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Outre la place importante dévolue au commerce, le premier sommet États-Unis/Afrique s'est ouvert le 4 août par un Forum de la société civile en présence  des présidents Mahama du Ghana et Kikwete de Tanzanie. Au menu des échanges, cet autre thème cher aux Américains : le strict respect des limites de mandats qu'imposent les constitutions.  L'occasion pour le secrétaire d'État américain John Kerry de rappeler l'importance de cette problématique pour les États- Unis.  

 Le secrétaire d'Etat John Kerry au Forum de la société civile organisé dans le cadre du sommet Etats-Unis/Afrique ©Département d'Etat« Nous continuerons à défendre les limites de mandats imposées par les constitutions et nous inciterons les responsables à ne pas modifier les constitutions nationales pour un profit personnel ou politique », a martelé le secrétaire d'État américain, John Kerry, devant un parterre de représentants de la société civile venus de près de 50 États africains. Il a insisté sur le fait que « la majorité des Africains soutiennent des élections libres, accessibles et justes ainsi que la limite à deux mandats présidentiels. »

La démocratie est une valeur universelle  

Le développement de la société civile est un thème cher aux autorités américaines non seulement par idéal démocratique mais aussi parce qu'il représente, à leurs yeux, un gage de stabilité et de sécurité. « Les sociétés démocratiques sont plus prospères et plus stables que les autres et nous croyons que les opportunités et la prospérité sont de puissants antidotes aux poussées d’extrémisme et de division », a expliqué John Kerry. Le Secrétaire d'État américain a également fustigé le concept de démocratie à l'africaine : « Des sociétés civiles fortes, le respect de la démocratie, l’état de droit, les droits de l’homme ne sont pas seulement des valeurs américaines, ce sont des valeurs universelles. Ce sont des aspirations universelles. » a-t'il déclaré.

L'équivalent du ministre des Affaires étrangères a également évoqué la révolution internet et son importance dans la remise en cause des équilibres : « Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, des quantités sans cesse croissantes de personnes ont accès à Internet et sont connectées en permanence avec le reste du monde, ils sont au courant des options qu’ont les personnes qui habitent dans d’autres endroits et aspirent en conséquence, à un plus large éventail d’opportunités. Cela a un profond impact sur la politique. »

John Kerry, qui a rappelé au passage son passé de militant contre la guerre du Vietnam et en faveur de l’environnement, a redit toute l'importance qu'il attache à la société civile en tant que pépinière des dirigeants de demain : « Pour vraiment créer le changement et des opportunités sur le long terme nous devons investir dans des relations non pas seulement avec ceux qui gouvernent aujourd’hui mais également avec ceux qui agissent pour le changement et qui pourraient être aux affaires dans le futur. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

de notre envoyée spéciale à Washington, Rose-Marie Bouboutou

Légendes et crédits photo : 

Le secrétaire d'Etat John Kerry au Forum de la société civile organisé dans le cadre du sommet Etats-Unis/Afrique ©Département d'Etat