Sommet de l’Élysée : Laurent Fabius fait le point en présence des ministres africains des Affaires étrangères

Laurent Fabius a rappelé que ce sommet réunissait cinquante-trois pays africains, plus de trente-cinq chefs d’État et de gouvernement, l’Union africaine (UA), le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, le président de la Commission européenne (CE), José Manuel Barroso, le commissaire européen au Développement, et Herman Van Rompuy, président du Conseil européen. Ce qui constitue selon lui, un succès. Il a souligné que les trois thèmes du sommet — la paix et la sécurité, le développement et le changement climatique — ont fait l’objet d’un examen conjoint entre Africains et Français. Pour Laurent Fabius, l’Afrique et la France sont dans un choix de partenariat pour l’avenir.

Le premier thème, la paix et la sécurité, insistera sur l’importance de la sécurité pour le développement de l’Afrique, mais également de la France et de l’Europe. Il appartient aux Africains d’assurer « au premier chef » leur sécurité. Il a regretté l’incapacité de certains pays à disposer de forces capables de leur assurer la sécurité, et l’absence d’une force commune de forces dans certains pays. Des raisons qui poussent à des propositions, notamment la mise en place d’une capacité africaine de réponse immédiate aux crises.

En ce qui concerne le thème du développement, évoqué le 4 décembre, Laurent Fabius a souligné : « La sécurité et le développement sont les deux faces de la même médaille. Il n’y a pas de développement possible s’il n’y a pas de sécurité, et il n’y a pas de sécurité durable sans développement. » Pour cela, des propositions ont été faites pour renforcer le partenariat en la matière.

Sur le dernier thème qui est celui du changement climatique, le chef de la diplomatie française a rappelé que la France allait accueillir en 2015 la conférence mondiale sur la climat pour « enrayer le dérèglement climatique ». Il a souligné l’importance d’une concertation entre l’Afrique et la France pour « une alliance » en vue de la préparation du sommet : un texte sera soumis aux chefs d’État.

Il a rappelé l’adoption, sur proposition de la France, de la résolution 2127 du Conseil de sécurité des Nations unies. Ce texte donne « pouvoir aux forces africaines et à la France d’intervenir pour des missions humanitaires » en Centrafrique où règne l’anarchie et le chaos, en vue d’un retour à la sécurité « nécessaire, pour préparer une transition démocratique, avec la tenue d’élections avant février 2015, et pour permettre une relance du développement économique ».