Situation dans le Pool : la traque contre les Ninjas ne vise pas les populations civilesSamedi 23 Avril 2016 - 16:00 Une délégation des journalistes nationaux et internationaux, accompagnée des Organisations non gouvernementales (ONG) a effectué le 22 avril une mission d’information auprès des autorités et des populations du département du Pool.
Selon le constat fait, à Kinkala, la vie suit son cours normal. Le calme règne, l’administration, le marché, l’hôpital, le transport inter urbain et l’école fonctionnent normalement. C’est quasiment le même décor à Mindouli et Kindamba où les populations vaquent librement à leurs occupations. Sauf à l’église catholique de Kindamba où, une centaine de sinistrés fuyant les bombardements à Mayama y ont trouvé refuge. On compte parmi eux des enfants et des personnes de troisième âge. Conséquence : apparition des maladies, telles que la diarrhée chez les enfants. Ces sinistrés demandent à repartir chez eux afin que leurs enfants reprennent vite le chemin de l’école. A Vindza tout les témoignages reccueillis font état de deux hélicoptères qui avaient lâché des projectiles le 6 avril vers 7h sur l’un des bâtiments de l’école primaire. L’armée aurait confondu cette école à un centre d'entrainement et de commandement tenu par le Pasteur Ntumi. A en croire le sous-préfet de la localité, le colonel Gaston Aleba, il n’y a eu ni mort ni blessé. Les populations interrogées disent la même chose, bien qu'elles soient restées en forêt pendant une semaine, fuyant les bombardements. A ce jour, tout le monde ou presque est revenu à Vindza où le calme règne. A Mayama, à peine 172 personnes sont sorties de la forêt. D'autres le font progressivement. Les bombardements qui visaient le quartier général du Pasteur Ntumi à Mienanzambi à quelques encablures de Mayama le 6 avril n'ont pas également touché les habitations des populations. L'on rapporte cependant que deux maisons appartenant aux Ninjas auraient été brûlées par la population de Mayama qui accuserait, les miliciens d’avoir ramené la violence dans leur localité. Ici aussi aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, à en croire des témoignages concordants. Signalons que la majorité des autorités de la sous-préfecture de Mayama ont dû quitter la localité craignant pour leur sécurité.
Guillaume Ondzé Légendes et crédits photo :photo 1: Le marché de Kinkala. photos 2 et 3: les impacts des projectiles sur la toiture et le mur de l'un des bâtiments de l'école primaire de Vindza Notification:Non |