Semaine africaine de vaccination: une opportunité pour rattraper les enfants non vaccinésMardi 24 Avril 2018 - 20:00 La ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, a donné le 24 avril le vaccin gratuit à un échantillon d’enfants âgés de moins de 5 ans, au Centre de santé intégré de Tenrikyo, dans le premier arrondissement de Brazzaville, Makélékélé. La cérémonie s’inscrivait dans le cadre du lancement, sur toute l'étendue du territoire national, de la semaine africaine de vaccination sur le thème « Les vaccins ça marche, faites votre part ! ». Elle permet de rattraper tous les enfants non vaccinés et d’offrir d’autres services de santé. L'activité met également l’accent sur le renforcement du plaidoyer, l’élargissement de la participation communautaire et l’amélioration de la prestation des services de vaccination, a souligné la ministre de la Santé et de la population. Outre ces enfants, les femmes enceintes ont bénéficié de supplémentation en vitamine A et celles ayant accouché au cours de deux derniers mois ont eu une supplémentation en fer-acide-folique ainsi qu'un déparasitage systématique au mebendazole. Jacqueline Lydia Mikolo a assuré la population de la disponibilité du stock de vaccin et autres intrants au Programme élargi de vaccination (Pev). Ces vaccins, a-t-elle poursuivi, permettront la continuité de l’offre de service de vaccination sur toute l’étendue du territoire national. « Le Pev a été lancé au Congo en 1981, afin de réduire la morbidité et la mortalité dues à six maladies cibles : la tuberculose, la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la poliomyélite et la rougeole. Depuis 2004, d’autres vaccins : la fièvre jaune, l’hépatite B, les diarrhées à rotavirus et les infections dues au pneumocoque ont été introduits au Congo », a-t-elle indiqué. Elle a, en outre, déploré la résurgence des épidémies de rougeole dans la plupart des départements ainsi que la situation sanitaire qui se caractérise par la persistance des maladies infectieuses et parasitaires, avec un taux élevé de morbidité et mortalité chez les femmes et les enfants. Le Congo a enregistré un faible taux de couverture vaccinale en 2016, soit 71% et 69% en 2017. Toutefois, la couverture vaccinale des années antérieures a contribué à la réduction de la mortalité infanto-juvénile de 2005 à 2014, avec un taux de couverture vaccinale de 52% à 86%. Cette mortalité est passée de 117 à 52 décès pour 1000 naissances vivantes. En 2015, le taux de couverture vaccinale avait atteint 76%. Pour la représentante du Fonds des Nations unies pour l’enfance au Congo, Micaela Maques de Sousa, le thème de la huitième édition de la semaine africaine de la vaccination souligne que chacun a un rôle à jouer en faveur de la vaccination d’un nombre accru de personnes. La démarche consiste à toucher la cible de la couverture vaccinale universelle d’ici à 2020 et contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable ainsi qu’à la couverture sanitaire universelle. Elle a souligné l’importance de la vaccination avant de rappeler la responsabilité de chacun pour permettre de vacciner un plus grand nombre d’enfants, de femmes, etc. Selon elle, la vaccination est l’une des interventions de santé efficaces et moins coûteuses. « Dans la région africaine, elle permet de sauver chaque année près de 800 000 vies qui auraient autrement été perdues à cause des maladies comme le tétanos, la diphtérie et bien d’autres. Vacciner les enfants est une fondation que l’on pose pour avoir des enfants et des communautés en meilleure santé », a-t-elle dit. Notons qu’au terme de la cérémonie, une jeune fille mère qui a requis l’anonymat a remercié le ministère de la Santé pour cette cérémonie. « Je suis une mère de cinq enfants, je ne manque jamais à ce genre de cérémonie, parce que je sais que le vaccin a une importance capitale dans la vie de l’enfant. J’appelle les autres mamans à ne pas se fier aux fausses campagnes sur les vaccins qui provoqueraient encore des maladies aux enfants », a-t-elle conseillé.
Lydie Gisèle Oko Légendes et crédits photo :Jacqueline Lydia Mikolo donnant le vaccin à un échantillon d'enfants (Adiac) Notification:Non |