Sécurité routière : dos d’âne ou dos de chameau?Vendredi 16 Août 2013 - 17:15 La municipalité de Brazzaville a bien fait de multiplier les ralentisseurs dans les rues de la capitale, mais y a-t-il une norme standard ? Il est à espérer qu’un service municipal existe qui comptabilise et répertorie les incidents routiers à Brazzaville. Il est surtout à espérer que ce service éventuel donne, pour le compte de l’année 2012-2013, des statistiques encourageantes. Car la multiplication des « gendarmes couchés », ces ralentisseurs constitués d’une bosse artificielle aux endroits les plus dangereux de la chaussée pour obliger les fous du volant à lever le pied, a résolument un impact sur le nombre d’accidents. Les rues faites à neuf ou restaurées au mieux suscitaient chez les conducteurs, même les plus aguerris, une ivresse qui poussait à jouer les Schumacher. Résultat : beaucoup de piétons fauchés, parfois mortellement, aux endroits les plus rectilignes. Donc, c’est un bienfait incommensurable que de trouver un peu partout des dos d’âne posés exprès par les services routiers pour obliger tout le monde à la prudence qui ne vient jamais de soi. Mais quelle est la dimension d’un dos d’âne ? C’est comme si chaque mairie ou chaque société consultée venait avec son écartement. On voit ici deux ralentisseurs séparés par un écartement de deux mètres, là un seul ralentisseur. On voit ailleurs deux ralentisseurs d'une largeur de 30 cm ou d’un mètre ; d'une hauteur de quelques centimètres ou de plusieurs au point que le terme qui convient serait celui de dos de chameau. On voit aussi dans les quartiers ces obstacles volontaires signalés par des panneaux aux dimensions non uniformes, alors que dans d’autres secteurs de la ville rien ne signale leur présence… une véritable pagaille. Quelle est la norme ? De quelles couleurs, de quelles dimensions doivent être les panneaux qui signalent les dos d’âne à Brazzaville ? De quelle hauteur doit être leur bosse ? Un ou deux dos successifs ? Autant de questions qui pourraient se traduire par des désagréments dangereux, là où, pourtant, l’intention de bien faire était manifeste. Lucien Mpama |