Sécurité : la police présente 8 malfaiteurs à la presse

Samedi 16 Septembre 2017 - 17:09

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 Quatre faux policiers et  quatre  malfrats du groupe Maïcha du réseau "Boom à l'étranger" ont été officiellement  présentés à la presse le 15 septembre par les services départementaux de la police judiciaire du Kouilou et de Pointe-Noire.

Okobo Rockette, Ngolo Pierrevy, Lingomele Elie, Bembo Flory proviennent tous de Brazzaville, leurs âges oscillent entre 21 et 25 ans. Ils détenaient  des bombes lacrymogènes, des uniformes policiers et militaires,  de fausses permissions, de fausses attestations de présence au corps. Ces fauteurs de troubles, habillés en uniforme  de police sont arrêtés avec  des  brassards portant les indications telles que Groupe mobile de l’intervention anti-kuluna.  Ceux-ci se passaient pour des auxiliaires de la police nationale, ils ont été interpellés en pleine journée au cours d'une patrouille policière  au quartier Nanga situé dans le sixième arrondissement Ngoyo, alors  qu’ils rançonnaient  une femme qui habite ledit quartier. Ces derniers ont aussi exécuté dans les quartiers périphériques de Pointe-Noire plusieurs tâches ou missions réservées exclusivement à la police judiciaire.

En plus de ces faux policiers, quatre autres bandits ont été arrêtés à 13 heures au moment où ils opéraient à  150 m seulement  du Poste de sécurité publique (PSP) du quatrième arrondissement Loandjili. Il s’agit notamment du repris de justice Ntsodikouenda Lende Ulrich Shernam, alias Adeba(, Pouena Mampassi Bercherel Frédaction, alias Dada(repris de Justice), Landu Teka Eric, alias vieux  Kotos(sujet  RDC repris de justice ), l'étudiant Pambou-Moundanga François Fridès, alias FP ou pauvre père, tous spécialisés pour les vols de la journée . Bien organisés, ces malfrats ont chacun un rôle précis à jouer lorsqu'ils opèrent. Ces voleurs sont constitués en une bande organisée appelée communément «Boom à l’étranger » et chaque individu posséde un passeport.

Interrogés sur  leurs actes, ceux-ci ont reconnu les faits qui leur sont reprochés et ont expliqué que pendant  leur pénétration dans des domiciles des particuliers,  ils emportent des sommes d’argent, des appareils électroménagers  et d’autres objets de valeur qu’ils peuvent trouver sur les lieux. Ils sont  ainsi responsables de plusieurs  cas de vols  opérés il y a plusieurs années dans les quartiers de Pointe-Noire, Brazzaville et Dolisie. Au total, près d’une quarantaine d'habitations à Pointe-Noire, Brazzaville et Dolisie ont déjà été visitée par ces hommes  occasionnant ainsi la perte de plusieurs biens et d'importantes sommes d’argent estimées à plusieurs millions de franc CFA.

Pour sa part, le colonel André Mankassa, chef de service départemental de la police judiciaire du Kouilou et de Pointe-Noire, a  rappelé que lors de son récent message à la nation le président de la République faisait des éloges à la force publique pour l'efficacité de ses services rendus à la Nation. "Ainsi, conformément à cela le directeur départemental de la police dans ces départements avait donné quelques instructions afin de traquer tous les fauteurs de troubles jusqu'à leur dernier retranchement au Kouilou et à Pointe-Noire. Il s’agit d’une bande organisée composée d’une cinquantaine de personnes qui opèrent à Brazzaville, Pointe-Noire et Dolisie. Parmi eux, on compte des chauffeurs, des dealers, des trailles ( ceux qui opèrent dans les maisons), des passeurs, des guetteurs, des enquêteurs ou LG, éléments de GU  et autres. Ceux-ci agissent parfois avec la complicité d’un membre de la famille ou d’un habitant du quartier qui collabore avec ces malfrats. Le mode opératoire  de ces bandits nécessite une attention particulière des habitants de Pointe-Noire et du Kouilou. Dans leur voisinage, ceux-ci doivent faire attention, car ces malfrats opèrent en véritables techniciens pendant la journée", a déclaré le colonel.

Ces comportements déviants interpellent à la fois la vigilance des autorités compétentes et des habitants des principales villes du Congo sur le développement de ce banditisme à travers certaines localités du pays. Car ils opèrent le plus souvent pendant les périodes scolaires, notamment les lundis et vendredis aux alentours de 10 heures à 14 heures. L'arrestation de ces malfrats a été rendue possible grâce à l'efficacité de la brigade de recherche et investigation criminelle du commissariat de police de Loandjili. Notons que parmi ces faux policiers, il y avait aussi un militaire béret rouge répondant au nom de Bikindou Gabin qui n’est pas présenté, celui-ci avait déserté les effectifs de l’armée il y a cela quelques années.

 

Séverin Ibara

Légendes et crédits photo : 

1- Les malfrats du groupe Maîcha du "Boom à l'étranger" 2- Les quatre faux policiers

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