Sécurité en RCA : l’UA va envoyer un contingent de 3 600 soldats le 1er août

Cette nouvelle force va remplacer la Force d’Afrique centrale en Centrafrique, où le retour à un minimum de sécurité se fait attendre. Ainsi « il a été décidé de transformer au 1^er août la Micopax [Mission de consolidation de la paix en RCA] en une mission sous autorité africaine de soutien à la Centrafrique », a déclaré le commissaire de l’UA à la paix et la sécurité, Ramtane Lamamra, à l’issue de cette réunion de la CPS.

Composée de quatre cents militaires et de cent cinquante policiers des dix pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cééac), la Micopax a succédé en juillet 2008 à la Fomuc (Force multilatérale de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale).

À ce jour, seuls les pays membres de la Cééac se sont engagés à fournir un effectif de deux mille hommes à la nouvelle force en Centrafrique. L’initiative de l’UA vise à combler le déficit en hommes en armes sur le terrain en vue de sécuriser et de rétablir l’ordre dans le pays.

Le CPS a demandé que la période de transition en RCA n’excède pas dix-huit mois et que les élections présidentielles se tiennent d’ici septembre 2014.

Le Premier ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye, a obtenu, lors d’une visite à Addis-Abeba, deux promesses de la communauté internationale : la création d’un fonds fiduciaire pour financer la reconstruction du pays et le renforcement des forces africaines. La Fomac (Force multinationale des forces d’Afrique centrale - 1 300 hommes) pourrait passer à 3 500  hommes sous la nouvelle bannière de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca).

C’est sur cette base que le CPS autorise le déploiement, pour une période initiale de six mois, de la Misca qui aura un effectif total de 3 500 soldats (2 475 militaires et 1 025 policiers) et de 152 civils, dont les éléments centraux restent les contingents de la Micopax avec pour objectif « la protection des civils et la restauration de la sécurité et de l’ordre public ; la stabilisation du pays et la restauration de l’autorité de l’État centrafricain ; la réforme et la restructuration du secteur de la défense et de la sécurité ; et la création des conditions propices à la fourniture d’une assistance humanitaire aux populations dans le besoin », souligne le communiqué de l’UA.