Santé : une campagne de sensibilisation contre la rage

Lundi 29 Juin 2015 - 16:46

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L’action à mener par l’Association des médecins vétérinaires du Congo (Amévéco) en collaboration avec les services de santé humaine et animale vise à donner à la population des informations en vue de gérer cette maladie.

 

Dans un entretien avec la presse tenu en début du week-end à Kinshasa, le président de l’Association des médecins vétérinaires du Congo (Amévéco), Dr Amédée Luyuba Awazi, a noté deux cent et trois cas de morsures dont six cas de décès dus à la rage canine de janvier à mars dans la capitale congolaise.

Selon le Dr Amédée Luyuba Awazi, 17 % des cas de morsures ont été enregistrés en milieu urbain contre 83 %, en milieu rural. De son avis, cette situation est due au manque d’information et des soins appropriés.

C’est pour pallier cette carence que cette structure vient de lancer, en collaboration avec les services de santé humaine et animale, une campagne de sensibilisation.

Expliquant cette affection, le président de l’Amévéco a noté que la rage est une maladie mondiale et mortelle qui se transmet accidentellement d’un animal enragé à l’homme par morsure, griffage et léchage, par un animal malade, d’une plaie ouverte. Le chien, le chat, le singe et d’autres animaux sauvages, a-t-il noté, sont transmetteurs de la rage.

Pour le Dr Amédée Luyuba, qui a recommandé à la population de ne pas négliger la rage et ses conséquences, cette maladie affecte plus les enfants de moins de quinze ans, qui sont souvent en contact avec les animaux enragés errant.

Le président de l’Amévéco cité par l'ACP a également souligné qu’il existe des vaccins efficaces à administrer après morsures en vue de protéger la victime contre le virus de la rage.

Citant des statistiques de l’OMS, il a rappelé que 55 mille cas de décès dus à la rage sont enregistrés chaque année à travers le monde. Cette organisation, a-t-il expliqué, préconise la vaccination de carnivores sauvages, leur surveillance et la déclaration des cas suspects, pour pallier cette situation inquiétante.

Il est rappelé que le gouvernement provincial de Kinshasa, par son ministère en charge de l’Agriculture, avait lancé, il y a plus d’une année à travers la ville, une campagne d’enregistrement et de vaccination des animaux de compagnie dont les chiens et les chats. L’objectif était de lutter contre cette maladie dont les chiffres, dans la capitale, devenaient de plus en plus inquiétants. D’autres opérations du genre ont été lancées des années avant. Elles ont principalement consisté en la vaccination des chiens présentés par leurs propriétaires ainsi qu’en l’abattage des autres, considérés comme errants.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: des chiens con duits à la vaccination/ Photo Radio Okapi.

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