Santé publique : l’OMS prévient sur la dangerosité du diabète dans une dizaine d’années

Mercredi 30 Mars 2016 - 16:15

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La prochaine Journée mondiale de la santé, prévue pour le 7 avril, est consacrée au diabète, que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) annonce comme la 7e cause de décès dans le monde en 2030

 

Maladie chronique qui apparaît lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline ou que l’organisme n’utilise pas correctement celle qu’il produit, l’épidémie de diabète progresse rapidement dans de nombreux pays. Mais l’accroissement le plus spectaculaire est attesté dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. D’après l’OMS, la prévention et le traitement du diabète supposent une action d’envergure pour réaliser l’objectif 3 de développement durable, à savoir réduire d’un tiers d’ici à 2030 la charge de mortalité prématurée liée aux maladies non transmissibles. Ainsi, beaucoup de secteurs de la société, notamment les pouvoirs publics, les employeurs, les éducateurs, les producteurs, la société civile, le secteur privé, les médias ainsi que les malades eux-mêmes ont un rôle à jouer.

En effet, en consacrant la 68e édition de la Journée internationale, l’OMS trouve par-là, une occasion pour sensibiliser les pouvoirs publics, les autorités sanitaires et le grand public à prévenir cette maladie qui continue de faire des ravages dans certains pays africains. Le diabète peut être traité. Il peut être aussi contrôlé et pris en charge afin de prévenir les complications. Pour ce faire, un meilleur accès au diagnostic, l’apprentissage de l’auto-prise en charge et un traitement d’un coût abordable sont des éléments décisifs de la riposte à la maladie. « Les cas de diabète sont, dans une forte proportion, évitables. L’expérience a montré que des mesures simples de modification du mode de vie pouvaient être efficaces pour prévenir ou retarder un diabète de type 2. Le maintien d’un poids normal, la pratique régulière d’un exercice physique et une alimentation saine peuvent réduire les risques de diabète », indiquent les spécialistes.

Pour l’édition 2016, la campagne qui sera menée à l'occasion de la Journée mondiale de la santé permettra, entre autres, de sensibiliser davantage à la progression du diabète, à l’énorme charge qu’il représente et à ses conséquences, en particulier dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Elle permettra également de  lancer une série d’actions spécifiques, efficaces et abordables pour s’attaquer au diabète, parmi lesquelles des mesures visant à prévenir le diabète, à diagnostiquer, traiter et soigner les personnes qui en souffrent. Il est, enfin, prévu le lancement du premier rapport mondial sur le diabète, lequel exposera la charge et les conséquences de la maladie et plaidera en faveur de systèmes de santé plus solides permettant d’améliorer la surveillance, de renforcer la prévention et de prendre en charge le diabète avec plus d’efficacité.

Le Congo n'est pas épargné par ce fléau

Le diabète est devenu depuis quelques temps un véritable problème de santé publique.  Au Congo, 9% de cas de diabétiques ont été enregistrés en 2014 chez les sujets âgés de plus de 18 ans. Mais, le prix du traitement reste non accessible à toutes les couches. En effet, en dépit du fait que le prix de l’insuline est passé de 18 000 FCFA à 5 000-7 000 FCFA, le coût du traitement du diabète demeure encore un casse-tête pour certains ménages congolais. Selon des spécialistes, il faut plus de 100 000 FCFA par mois pour suivre son traitement convenablement. Parmi des raisons évoquées, il y a le fait que le diabète sucré est accompagné d’autres maladies. D’où la nécessité d’instaurer une prise en charge médicale des patients par le gouvernement.

Conscient de cette situation, le gouvernement a lancé le 14 novembre 2015, par l’intermédiaire du ministre de la Santé et de la population, François Ibovi, une campagne de lutte contre les maladies non transmissibles en mettant un accent particulier sur le diabète. Ceci, disait-il, conformément aux recommandations internationales. Cette année sera peut-être une occasion pour faire le bilan à mi-parcours de cette opération jugée salutaire par la population.

 

 

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le ministre de la Santé, François Ibovi, lors du lancement de la campagne de lutte contre les maladies non transmissibles; crédit photo Adiac

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