Santé publique : Lancement d’une campagne de dépistage gratuit de l’hémophilie

Lundi 16 Octobre 2017 - 18:24

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A l’occasion d’un Forum sur l’hémophilie et les maladies hémorragiques graves qui se tient du 16 au 20 octobre, au CHU de Brazzaville, le Centre national de référence de la drépanocytose Antoinette-Sassou-N’Guesso et l’Association congolaise des hémophiles, en partenariat avec l’ambassade de France au Congo, proposent à partir du 18 octobre, des consultations et examens de dépistage gratuits aux patients souffrant des saignements graves.

Selon un communiqué de l’ambassade de France, ces consultations seront organisées en collaboration avec des spécialistes en provenance de Bordeaux (France), Genève (Suisse) et de Brazzaville. Sont concernés, des malades souffrant de saignements spontanés des narines, gencives, des saignements liés au traumatisme anodin des articulations, des muscles, hématomes ; saignements génitaux abondants après les premières règles chez la jeune fille.

Ce forum sous régional vise, selon le directeur général du Centre national de référence de la drépanocytose, Alexis Eliras Dokékias, à « former des cadres d’Afrique centrale afin qu’ils maîtrisent le processus du dépistage, du diagnostic de la prise en charge et du suivi de ces malades ».

D’ici peu, a-t-il annoncé, le Centre national de référence de la drépanocytose sera doté des appareils assurant la coordination du diagnostic de ces maladies, non seulement au Congo mais également dans les pays voisins.

L’hémophilie est une maladie génétique héréditaire grave, se traduisant par une impossibilité pour le sang de se coaguler. Elle se transmet par le chromosome X où se situent les gènes incriminés. La maladie est rapidement diagnostiquée au vu de saignements excessifs, quels que soient la nature et l’endroit de la plaie. Ces saignements peuvent survenir dès l’âge de 3 mois.

« L’hémophilie est une maladie rare et complexe, bien connue en France, mais dont la prise en charge au Congo demeure insuffisante », a fait savoir l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery. Il a ajouté que dans son pays, près de 6000 personnes étaient atteintes et 15000 autres affectées par un processus de coagulation défaillant.

Concernant le Congo, le diplomate français a expliqué qu'en raison du faible taux de dépistage précoce, seulement 68 cas de cette maladie ont été recensés entre 1993 et 2016. « Les malades sont identifiés lorsqu’ils atteignent un stade critique. Il est donc nécessaire d’aller plus loin dans les activités de dépistage précoce », a-t-il dit.

La ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, a, pour sa part, exprimé sa gratitude à la coopération française pour le soutien logistique apporté à ce Forum, et à la Fondation Congo Assistance pour son « accompagnement permanent et constant aux actions du ministère ».

Elle a réaffirmé la nécessité d’intensifier la collaboration avec des partenaires afin de relever le défi de la lutte contre les maladies génétiques, notamment la drépanocytose et l’hémophilie.

Hormis l’Association française des hémophiles, la Fédération mondiale de l’hémophilie et les différents délégués des pays de la sous-région (Cameroun, RDC, Gabon, Tchad, etc.), ce Forum connaît également la participation des associations des drépanocytaires qui se sont mobilisées pour accompagner l’Association nationale congolaise des hémophiles.

Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

1-une vue des participants 2-Bertrand Cochery délivrant son message, en présence de la ministre de la santé (Crédit photo adiac)

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