Santé publique : l’amélioration de la qualité des prestations du personnel paramédical, une priorité

Mercredi 11 Novembre 2015 - 16:00

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Le ministre de la Santé et de la population, François Ibovi, a lancé le 11 novembre à Brazzaville, les sessions de formation continue destinées à renforcer les capacités de 862 infirmiers, 347 sages-femmes et 241 techniciens de laboratoire.

Ces sessions de formation s’inscrivent dans le cadre du Projet d’appui à la formation continue du personnel paramédical (Paramed), financé par l’Union européenne (UE), à hauteur de 5 millions d’euros et géré par l’Agence française de développement (AFD). L’objectif étant de remettre à niveau le dispositif de formation et des compétences des infirmiers, sages-femmes et techniciens de laboratoire afin d’améliorer la qualité des prestations des services de santé. Les formations qui se dérouleront dans les différents départements du pays  s’étendront jusqu’en mai 2016 avec à la clé quatre pour les sages-femmes ; quatre pour les infirmiers et six pour les techniciens de laboratoire.

Le chef de section économie, bonne gouvernance, secteurs sociaux à la délégation de l’UE en République du Congo, Tom Ashwanden,  a rappelé que le projet Paramed répond non seulement à un besoin criant de formation continue du personnel paramédical, mais aussi aux priorités du développement du secteur de la santé énoncées par le gouvernement. « En effet, à travers le programme national de développement sanitaire pour la période 2007-2011, le gouvernement de la République du Congo s’est engagé à mener les efforts nécessaires pour accélérer l’atteinte des objectifs du développement durable liés à la santé, en donnant la priorité aux soins de santé primaire et à la qualité de leur mise en œuvre », a rappelé le représentant de l’ambassadeur de l’UE au Congo, précisant que le but est d’améliorer l’accès de la population aux services de santé.

Selon lui, en faisant appel aux partenaires techniques et financiers pour l’accompagner dans cette tâche, le Congo a montré sa détermination  à faire de la qualification du personnel médical et paramédical une priorité pour cette année. Le secteur de la santé est, a-t-il souligné, sans doute, un des domaines les plus importants pour le progrès d’un pays et de ses habitants. « C’est pour cette raison que même en situation de crise économique, les gouvernements doivent assurer des dépenses liées aux secteurs sociaux en général et à la santé en particulier. D’où l’intérêt de redoubler nos efforts dans la mise en œuvre du Programme national de santé. Sa réussite dépendra de l’implication de chacune des parties prenantes », a conclu Tom Ashwanden.

« Le projet donne déjà des signaux de réussite certaine »

Présidant la cérémonie, le ministère de la Santé et de la population a assuré l’assistance que le gouvernement accordait une importance à la production des ressources humaines. « Notre souhait le plus ardent est de voir le projet Paramed atteindre tous les objectifs que nous nous sommes fixés dès le départ pour garantir une offre de soins et de prestation de qualité. Dans le domaine de la formation des personnels de santé, je peux vous assurer que le bilan du projet à mi-parcours augure de bonnes perspectives », a-t-il indiqué.

Pour François Ibovi,  la stratégie de formation des formateurs permet de doter le ministère de trois réseaux de formateurs capables d’identifier et de corriger les déficits de compétence et de contribuer ainsi à l’habilitation du personnel paramédical. « Le projet qui s’est inscrit dans un processus durable d’amélioration de qualité est appelé à se pérenniser. Il donne déjà des signaux de réussite certaine. J’invite la direction générale de l’administration, de la règlementation et des ressources financières, à s’investir pleinement pour un meilleur suivi du projet en collaboration avec les partenaires techniques et financiers », a-t-il exhorté en encourageant l’UE et l’AFD.

Rappelons que le projet Paramed vient d’être lancé au moment où la qualité des formations données à l’Ecole paramédicale Jean Joseph Loukabou ne fait plus l’unanimité au regard des prestations observées sur le terrain. Espérons que ces sessions de formation donneront un nouveau souffle au système sanitaire congolais.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le ministre François Ibovi entouré des représentants de l’UE et de l’AFD ; crédit photo Adiac

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