Santé publique : la dépression, deuxième cause de décès chez les jeunesSamedi 8 Avril 2017 - 16:45 La ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, l’a indiqué lors des réflexions scientifiques ayant ponctué la célébration de la Journée mondiale de la santé à Brazzaville, le 7 avril, sur le thème : « La dépression : parlons-en ». « Il s’agit d’une maladie qui dans le pire des cas pousse au suicide », a-t-elle souligné.
La Journée mondiale de la santé a coïncidé avec la célébration des 69 ans d’existence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), créée le 7 avril 1948. Ainsi, la représentante de la structure au Congo, Fatoumata Binta Diallo n’a pas manqué à dire à l’occasion. Dans son mot de circonstance, elle a souligné que la dépression représente la 2ème cause d’incapacité ou d'handicap après les maladies cardiovasculaires. Près de 350 millions de personnes de tout âge sont touchées par cette maladie, soit 4% de la population mondiale. « Malheureusement, la région africaine paie le lourd tribut avec 30 millions de personnes touchées », a indiqué Fatoumata Binta Diallo. L’incidence de la maladie, a-t-elle poursuivi, varie selon l’âge. Elle sévit avec acuité entre 55 et 74 ans et peut conduire au suicide particulièrement chez les adolescents de 15 à 29 avec plus de 800.000 décès par an dans le monde soit environ 1 décès toutes les 40 secondes. Pour prévenir et lutter contre les maladies mentales, la dépression y compris, l’OMS a formulé quelques recommandations à travers la déclaration de Brazzaville sur les maladies non transmissibles. Il s’agit notamment de faire de la santé mentale une priorité de santé publique, d’intensifier les campagnes de sensibilisation, de mettre en place des programmes psychosomatiques et réadaptation à assise communautaire, d’étendre la couverture en services de prise en charge des troubles mentaux, d’allouer les ressources humaines et financières suffisantes car il est prouvé que l’affectation de 1000FCFA dans le traitement de la dépression génère un gain de 5000FCFA en terme de meilleur en capacité à travailler, selon Fatoumata Binta Diallo. « Le gouvernement congolais s’attelle à améliorer la prise en charge et les conditions d’accueil des malades mentaux. C’est tout le sens de notre visite cette année du service de psychiatrie du CHU », a expliqué la ministre Jacqueline Lydia Mikolo. Elle a par ailleurs saisi l’occasion pour annoncer que sous peu, un programme national pour la promotion des maladies mentales verra le jour. Les travaux d’implémentation sont très avancés. Rominique Nerplat Makaya Légendes et crédits photo :Photo : la ministre de la santé, la représentante de l'OMS et la conseillère en santé du chef de l'Etat lors des travaux
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