![]() Santé publique : appel à plus d’investissements dans la lutte contre les maladies tropicales négligéesJeudi 26 Février 2015 - 12:30 Dans un rapport intitulé ‘’Investir pour réduire l’impact mondial des maladies tropicales négligées’’ qu’elle vient de publier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) plaide pour plus d’investissements dans la lutte contre les dix-sept maladies tropicales négligées telles que l’ulcère de Buruli (Mbasu), la lèpre, la dengue, la maladie du sommeil. Pour l’OMS, investir plus dans la lutte contre ces maladies améliorera la santé et le sort de plus d’un milliard de personnes. Cet investissement représenterait à peine 0,1% des dépenses nationales actuelles consacrées à la santé dans les pays à revenu faible ou intermédiaire touchés pour la période 2015-2030. Le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS, soutient qu’une augmentation des investissements de la part des gouvernements nationaux peut permettre de soulager la misère humaine, de répartir plus équitablement les profits et de libérer les masses condamnées depuis longtemps à la pauvreté. De son coté, le Dr Dirk Engels, directeur du département lutte contre les maladies tropicales négligées de l’OMS d’ajouter : «Certaines des maladies tropicales négligées ne sont plus exclusivement tropicales. Le potentiel de propagation est un argument solide de plus pour consentir les investissements nécessaires, tout en mettant l’accent sur la recherche-développement, afin de maîtriser l’ensemble de ces maladies et d’en éliminer plus vite le plus possible». Les maladies tropicales négligées sévissent en particulier dans les populations défavorisées. Ces maladies entraînent de graves conséquences telles que la cécité, des préjudices esthétiques, des handicaps irréversibles, voire le décès. Un dépistage et une prise en charge précoce peuvent contribuer à réduire l’impact de ces maladies sur la santé des populations. C’est pourquoi l’OMS appelle à plus d’investissements. Pour ce faire, note cette l’agence de l’ONU, les pays doivent prendre des engagements budgétaires fermes et durables s’ils veulent atteindre les cibles fixées par l’OMS et progresser plus vite. Pour l’OMS, un investissement annuel de deux milliards neuf cents millions de dollars américains jusqu’en 2020 couvrant la lutte anti vectorielle est nécessaire pour atteindre les cibles fixées en 2012 dans la feuille de route pour la période 2015-2020. Aline Nzuzi |