Santé : les spécialistes congolais présentent les risques liés au cancer du col de l’utérus

Les échanges initiés par les experts de la santé avec les médias congolais et internationaux, ont porté essentiellement sur la problématique du cancer du col de l’utérus en Afrique et ses caractéristiques ; le vaccin contre le virus du papillome humain (HPV) ; et le processus d’intégration de la vaccination anti HPV dans le programme de vaccinations de routine au Congo.

Dans leurs exposés, les spécialistes nationaux et internationaux ont reconnu que le cancer du col de l’utérus est un véritable problème de santé publique dans le monde. Il est un facteur indubitable de la mortalité et occupe une place importante dans la pathologie cancéreuse. En Afrique et au Congo, la maladie se place au deuxième rang des causes de décès avec les cancers gynécologiques et mammaires. Son incidence serait estimée à environ 500 nouveaux cas par an, dont les 70% meurent au cours de la première année suivant le diagnostic.

Selon le docteur Aimé Bembé, l’agent causant cette maladie est le papillome virus humain qui compte quinze oncogéniques pouvant entrainer des lésions précancéreuses, notamment le cancer du col de l’utérus. Pour lutter contre ce type de cancer, il existe deux moyens, à savoir le dépistage des lésions précancéreuses et la vaccination chez la jeune fille de 9 à 14 ans. Ce qui justifie la mise en œuvre de cette politique de vaccination enclenchée par l’association Solidarité Cancer. Insistant sur la nécessité d’encourager cette stratégie de vaccination, qui selon eux, doit s’étendre dans tous les départements du pays, les orateurs ont souligné que deux vaccins sont actuellement disponibles pour prévenir les souches de HPV responsables de 70% des cancers du col de l’utérus : il s’agit du vaccin quadrivalent Gardasil et du Cervarix.  

La campagne de dépistage et de vaccination contre le cancer du col de l’utérus se poursuivra du 14 au 16 novembre à Oyo, dans le département de la Cuvette.