Santé : lancement de la semaine mondiale de l’allaitement maternel

Lundi 17 Août 2015 - 17:00

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En présence du ministre provincial à la Santé, de la secrétaire générale au Travail,  des directeurs centraux du ministère de la Santé et des représentants des agences de l’ONU, le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi, a lancé la semaine mondiale de l’allaitement maternel célébrée en RDC du 13 au 21 août à l’hôtel Sultani.

"L’allaitement et le travail" est le thème retenu cette année pour la célébration de la semaine mondiale de l’allaitement maternel.  Pour le ministre de la Santé publique, ce thème interpelle la femme  travailleuse qui dans la plupart des cas  justifie son refus d’allaiter le bébé au sein alors que, regrette le ministre de la Santé, le lait maternel est idéal. « Il induit la croissance et le développement harmonieux de l’enfant. Les bonnes pratiques d’allaitement maternel confèrent au lait maternel le qualificatif de sauveur de l’enfant. En effet, l’allaitement maternel exclusif appliqué à grande échelle permet de réduire la mortalité infanto-juvénile de 13 % », a dit le ministre de la santé.

Aux dires du Dr Félix Kabange Numbi, le processus d’allaitement maternel procure les avantages à la mère tels que l’espacement des naissances, la réduction de risque de  cancer des ovaires, des seins. « Donc, l’allaitement maternel est un  véritable régulateur de vie dans nos familles. Une mère allaitante gardera son enfant contre les maladies pour lesquelles les enfants mal nourris au sein ne résistent pas souvent », a-t-il poursuivi.

Le ministre de la Santé a plaidé pour que les femmes puissent même allaiter au lieu de travail :  « Les femmes doivent allaiter leurs enfants tant au lieu de travail qu’à domicile. J’invite tous les employeurs  de la RDC à respecter le droit de bébé à se nourrir seulement au lait de leur propre mère et à respecter le devoir sacré de maman à offrir leur sein à leurs bébés. L’allaitement au travail doit être une grande préoccupation de la communauté pour permettre aux femmes de bien allaiter leurs bébés. De ce fait, on va améliorer le taux d’allaitement exclusif qui est encore bas ».

Aux mères œuvrant dans le secteur informel, le ministre les exhorte à avoir des heures dans la journée pour allaiter leurs nourrissons afin de  leur permettre de couvrir leur apport nutritionnel  journalier recommandé.

Pour sa part, la représentante adjointe de l’Unicef, Sylvie Fouet, s’est attardée sur les avantages du lait maternel. Pour elle, l’allaitement maternel est un geste naturel et de routine. Malheureusement, en RDC, un enfant sur deux n’est pas allaité au sein. « Il y a donc du chemin à parcourir dans cette pratique », a-t-elle regretté.

Pour relever ce défi, Sylvie Fouet compte sur l’implication de tout le monde. « Toutes les forces doivent s’impliquer dans la promotion de l’allaitement. Il faut maximaliser la législation pour permettre aux femmes de travailler et d’allaiter », a indiqué la réprésentante adjointe de l'Unicef.

Pour Sylvie Fouet, il faut promouvoir la bonne pratique de l’allaitement exclusif au sein parce qu’il réduit de 13% le taux de mortalité infantile, il permet à l’enfant d’avoir un meilleur départ dans la vie, il apporte tous les éléments nutritifs nécessaires dont l’enfant a besoin pour sa croissance. Pour la mère, l’allaitement maternel est une méthode efficace de contraception. En sus de cela, il réduit le risque de cancer de sein et des ovaires. Pour tous ces avantages, Sylvie Fouet invite les medias à s’investir dans la promotion de l’allaitement maternel.

Aline Nzuzi

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