Santé : la province de Tanganyika en proie à l'épidémie de choléra

Jeudi 3 Novembre 2016 - 14:48

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Le choléra demeure un véritable problème de santé en RDC. Dans certaines provinces du pays, cette maladie sévit tellement qu'on déplore la croissance du nombre de décès.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la province du Tanganyika dans  la zone de santé de Kabalo est en proie à une épidémie de choléra, car plus de 90 cas dont 10 décès ont été enregistrés dans cette zone durant la seule période du 27 au 30 octobre.  On note, par ailleurs, que près de 90 % des cas de maladie et de décès ont été enregistrés dans la localité de Kihanga et ses environs. Cette flambée est consécutive au manque d’accès à l’eau potable.

 Sur plus de six cents décès dus au choléra sur tout le territoire national  de la RDC cette année, fait savoir l’OMS, plus de 75%  l’ont été dans des zones non endémiques. Pour faire face à cette épidémie, l’ONG International Rescue Commitee (IRC) compte mener des interventions d’urgences en eau, en hygiène et en assainissement à Kihanga avec l’appui de l’hôpital général de Kabalo. 

Cette maladie a été aussi signalée à Kinshasa dans certaines communes.  Pour couper la chaîne de transmission du choléra, une campagne de vaccination a été organisée au mois de septembre dans la capitale  dans cinq zones de santé, à savoir Limete, Kingabwa, Maluku 1, Nsele et Masina 2. Et près de trois cent six mille six cent trente neuf personnes d'un an et plus ont été vaccinées avec du vaccin choléra oral (VCO). La stratégie arretée  a été de porte à porte.

Pour renforcer la riposte dans la ville de Kinshasa et dans d’autres provinces du pays, l’OMS avait aussi déployé des équipes d’experts internationaux et nationaux pour aider les équipes locales du  ministère de la Santé. En sus de cela, cette agence onusienne a mis préalablement en position 23 kits cholera et 4 millions de comprimés d’aquatabs dans les provinces les plus affectées. Dans le cadre de l’effort d’endiguement, l’OMS et les partenaires soutiennent de larges campagnes de communication pour inciter les familles à respecter les mesures de prévention et de protection.

Notons que le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. Selon les estimations, il y a chaque année 1,4 à 4,3 millions de cas de choléra, avec 28 000 à 142 000 décès. La brève période d’incubation, de deux heures à cinq jours, est un facteur qui renforce la dynamique potentiellement explosive des épidémies. L’approvisionnement en eau sûre et l’assainissement sont essentiels pour réduire l’impact du choléra et des autres maladies à transmission hydrique. On peut réussir à traiter  la maladie jusqu’à 80% des cas avec les sels de réhydratation orale. Les vaccins anticholériques par voie orale sont un moyen complémentaire de lutte, mais ils ne doivent pas remplacer les mesures classiques tel que l’hygiène et l’assainissement.

Aline Nzuzi

Légendes et crédits photo : 

L'insalubrité, facteur favorisant la propagation des maladies

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