Santé : des sages femmes se coalisent contre la mortalité néo-maternelle

En RDC, une grande mobilisation des accoucheuses et accoucheurs réunies au sein de l’association nationale des accoucheuses et accoucheurs a été organisée. Calicots à la main avec comme message: "La RDC a plus que jamais besoin des sages femmes et des accoucheuses qualifiées pour sauver les vies de mères et de bébés". Les sages femmes ont effectué une marche en partant du rond point Mandela sur l’avenue 24 Novembre en passant par le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire où ils ont lu un mémorandum pour échouer au ministère de la Santé publique sous le rythme cadencé de la fanfare. Au ministère de la Santé publique où le décor a été planté pour la fête, l’heure a été au renouvellement des engagements et aux promesses.

« En cette journée où le monde entier célèbre la journée internationale de la sage- femme, toutes les sages –femmes et accoucheurs de la RDC réunies au sein de l’Union nationale des accoucheurs et accoucheuses du Congo (Unaac) sont mobilisés pour confirmer leur engagement dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale au coté du gouvernement de la RDC par le truchement du ministère de la Santé publique, dans sa vision d’accélérer la réduction de cette mortalité qui reste un défi majeur pour notre pays », déclare le président de l’Unaac, Ambrocckha Kabeya.

De son coté, le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi, de souligner :« En cette occasion où nous célébrons votre profession, et où nous louons très honnêtement les prouesses dont vous faites preuve au jour le jour; je me suis déterminé à réclamer des engagements de la part de chaque partie prenante contribuant à la santé de la mère, particulièrement à celle ayant la charge de garantir une meilleure issue à chaque grossesse, excluant ou minimisant ainsi tout risque qui puisse attenter à la vie du couple mère et enfant».

Des sages femmes sauvent de vies

Point n’est besoin de rappeler que les sages femmes contribuent à la lutte contre la mortalité infantile et maternelle. Mais hélas, ces hommes et femmes dévoués ne travaillent pas toujours dans les bonnes conditions. Pour le représentant par interim de l’UNFPA en RDC, Keita Ohashi, qui a lu la déclaration du directeur exécutif de l’UNPFA, le Dr Babatunde Osotimehin, il faut investir dans les sages femmes. « Le monde a besoin de sages femmes maintenant plus que jamais. Investir dans les sages femmes peut aider à éviter un nombre important de près de 290 000 décès maternels et des trois millions de décès néonatals qui surviennent chaque année en raison du manque d’agents sanitaires bien formés et d’installations adéquates ».