Santé : des enfants atteints de graves cardiopathies seront opérés à BrazzavilleSamedi 21 Juin 2014 - 15:30 Une seconde mission de chirurgie cardiaque, conduite par le Dr Daniel Roux, démarre le 23 juin au Centre hospitallier et universitaire (CHU) de Brazzaville. Elle fait suite à la première mission, « Cœurs ouverts », organisée en novembre 2013 par la Chaîne de l’Espoir, une association humanitaire que dirige le professeur Alain Deloche. Cette mission formera également les médecins congolais aux techniques opératoires et de soins nécessaires pour ce type d’intervention. Dans une interview accordée aux Dépêches de Brazzaville, Marie Teyssedre, assistance du professeur Alain Deloche, explique l’importance de cette mission Les Dépêches de Brazzaville : Après un passage à Brazzaville, du 2 au 9 novembre 2013, au cours duquel sept enfants congolais ont été opérés à cœur ouvert pour la première fois au Congo. La Chaîne de l’Espoir est de retour pour une nouvelle campagne. Qu’est ce qui justifie cet attachement ? Marie Teyssedre : cette mission s’inscrit dans le grand projet de notre institut du cœur pour Brazzaville. Elle viendra former les équipes locales à la chirurgie cardiaque. Nous venons pour opérer les enfants mais aussi pour former l’équipe médicale et paramédicale. L.D.B : Combien de temps resterez-vous cette fois, et comment est composée votre équipe ? M.T : Nous avons différents groupes qui viendront : les biomédicaux, c’est-à-dire ceux qui auront pour mission de vérifier si l’équipement est propre. Ils sont là depuis trois jours. L’équipe est composée de quatorze personnes. On y trouve : un chirurgien, quatre infirmières de réanimation, deux infirmiers de bloc, un anesthésiste, une infirmière anesthésiste, etc. La durée de notre mission est d’une semaine. L.D.B : quels sont les critères de sélection des patients à opérer ? M.T : C’est le docteur Pemba, cardiologue au CHU de Brazzaville qui examine les enfants et prépare une liste d’attente. Ce dimanche est consacré à la consultation d'une trentaine d’enfants. Il s’agit de connaître la pathologie et de savoir si l’enfant peut être opéré ici au Congo ou en France. Les cas les plus sérieux seront traités en France. L.D.B : Comment se portent les premiers malades opérés par la Chaîne de l’Espoir l’an dernier au CHU de Brazzaville ? Comptez-vous les rencontrer ? M.T : Ils se portent très bien et seront présents à la consultation. Ils viennent souvent rencontrer le Dr Pemba qui s’occupe du suivi des enfants. Nous allons faire venir les enfants qu’on va opérer et ceux qu’on a déjà opérés. L.D.B : La Chaîne de l’Espoir ambitionne de faire de Brazzaville la capitale du bassin du Congo en créant un centre de référence en termes de chirurgie cardiaque. Où en est le projet ? M.T : Le projet avance très bien. On est en train de voir comment faciliter l’accès. C'est pour cette raison que nous voulons également former des personnes qui travailleront dans ces bâtiments. Le Centre sera implanté à la cité des 17. L.D.B : Pensez-vous au transfert des technologies ? M.T : Oui ! C’est pourquoi nous allons faire venir tout le matériel médical parce que nous voulons que le hub du cœur que l’on veut construire soit une vitrine pour tout le Bassin du Congo. L’Institut sera doté d’équipements modernes et à la pointe de la technologie. On souhaite que le futur institut puisse accueillir le maximum de personnes possibles. L.D.B : Avez-vous un message particulier à l’endroit des parents dont les enfants souffrent de graves cardiopathies ? M.T : Il faut garder l’espoir, car la Chaîne de l’Espoir est là pour tout le monde. Nous avons un seul objectif qui consiste à sauver la vie des enfants. Nous sommes-là pour soigner tout le monde, et notre souhait c’est de voir ces enfants en bonne santé. Yvette Reine Nzaba Légendes et crédits photo :- Marie Teyssedre, assistante du professeur Alain Deloche |